{"title":"Minimizing and Denying Racial Violence: Insights from the Québec Mosque Shooting","authors":"Gada Mahrouse","doi":"10.3138/CJWL.30.3.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:On 29 January 2017, a twenty-seven-year-old white man named Alexandre Bissonette entered a mosque in a suburb of Québec City and opened fire, killing six people. Focusing on Canadian media reports, this article examines two seemingly incongruent responses to this heinous massacre. First, despite Bissonnette's unambiguous and purposeful targeting of Muslims, the public and the courts still debated whether this massacre was racially motivated. Second, when members of the Muslim community commented on the massacre and the impact that it had had on them, there appeared to be a type of restraint in the ways in which they expressed their fears and frustrations and in the ways in which they addressed the issue of anti-Muslim racism. How do we understand these incongruences? This article draws upon Sherene Razack's seminal scholarship on public grief, national mythologies, and anti-Muslim racism in Canada, alongside studies on public expressions of emotions to make sense of the role that race played in the responses by the Muslim community, the politicians, the courts, and the accused.Abstract:Le 29 janvier 2017, un homme blanc de vingt-sept ans est entré dans une mosquée à Québec et a ouvert le feu, tuant six personnes. À partir de l'étude du travail des médias canadiens, cet article examine deux réactions, incompatibles en apparence, à ce massacre haineux. D'abord, malgré un ciblage ostensiblement raciste de musulmans, le public et la cour ont débattu des motifs du tueur et on a nié qu'ils fussent terroristes ou racistes. La deuxième incompatibilité concerne la réaction de la communauté musulmane sur le massacre et ses impacts. Les commentaires sur les peurs et les frustrations de la communauté, de même que sur l'enjeu du racisme anti-musulman, étaient empreints de retenue. Comment comprendre ces incongruités? Le présent article se fonde sur les recherches de Sherene Razack pour comprendre qu'on a ainsi nié et minimisé le racisme. À partir des observations et du travail de Razack sur le racisme antimusulman au Canada, l'article analyse le rôle qu'a joué la notion de race dans les réactions des musulmans, des politiciens, des tribunaux et de l'accusé.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"10","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Canadian Journal of Women and the Law","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/CJWL.30.3.006","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"LAW","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:On 29 January 2017, a twenty-seven-year-old white man named Alexandre Bissonette entered a mosque in a suburb of Québec City and opened fire, killing six people. Focusing on Canadian media reports, this article examines two seemingly incongruent responses to this heinous massacre. First, despite Bissonnette's unambiguous and purposeful targeting of Muslims, the public and the courts still debated whether this massacre was racially motivated. Second, when members of the Muslim community commented on the massacre and the impact that it had had on them, there appeared to be a type of restraint in the ways in which they expressed their fears and frustrations and in the ways in which they addressed the issue of anti-Muslim racism. How do we understand these incongruences? This article draws upon Sherene Razack's seminal scholarship on public grief, national mythologies, and anti-Muslim racism in Canada, alongside studies on public expressions of emotions to make sense of the role that race played in the responses by the Muslim community, the politicians, the courts, and the accused.Abstract:Le 29 janvier 2017, un homme blanc de vingt-sept ans est entré dans une mosquée à Québec et a ouvert le feu, tuant six personnes. À partir de l'étude du travail des médias canadiens, cet article examine deux réactions, incompatibles en apparence, à ce massacre haineux. D'abord, malgré un ciblage ostensiblement raciste de musulmans, le public et la cour ont débattu des motifs du tueur et on a nié qu'ils fussent terroristes ou racistes. La deuxième incompatibilité concerne la réaction de la communauté musulmane sur le massacre et ses impacts. Les commentaires sur les peurs et les frustrations de la communauté, de même que sur l'enjeu du racisme anti-musulman, étaient empreints de retenue. Comment comprendre ces incongruités? Le présent article se fonde sur les recherches de Sherene Razack pour comprendre qu'on a ainsi nié et minimisé le racisme. À partir des observations et du travail de Razack sur le racisme antimusulman au Canada, l'article analyse le rôle qu'a joué la notion de race dans les réactions des musulmans, des politiciens, des tribunaux et de l'accusé.