{"title":"Le Traité de la rosace (Risāle-i gül-ābād) d’Ibrāhīm el-Eşrefī el-Qādirī, cheikh soufi ottoman du XIIe/XVIIIe siècle","authors":"Alexandre Papas","doi":"10.1163/22105956-12341329","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\n La rose (gül en turc) est un symbole bien connu dans le soufisme, en particulier dans la poésie mystique. Métaphore de l’épineuse beauté divine que le rossignol adule, la fleur hérite d’interprétations supplémentaires dans les manuels confrériques, à partir notamment de hadiths apocryphes. L’un de ces écrits, le Traité de la rosace d’Ibrāhīm el-Eşrefī el-Qādirī, cheikh de la branche Eşrefiyye de la Qādiriyya ottomane, explique les significations symboliques de trois représentations de rose sous forme de rosaces cousues sur le couvre-chef porté par les soufis. L’article soutient que les lectures précédentes du traité ont peut-être manqué le véritable enjeu du texte. Pour les mystiques musulmans, par-delà la question du hadith, la rose est bien une métaphore de l’épanouissement du Prophète parmi les humains manifestant la présence de Dieu. Mais plus précisément, la traduction du traité révèle que son auteur envisage la rose comme un signe dont les sens cachés ne sont connus que de quelques maîtres soufis (tels quelques roses dans le désert) ayant reçu mission prophétique et faveur divine.","PeriodicalId":37993,"journal":{"name":"Journal of Sufi Studies","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6000,"publicationDate":"2021-12-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal of Sufi Studies","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1163/22105956-12341329","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"RELIGION","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La rose (gül en turc) est un symbole bien connu dans le soufisme, en particulier dans la poésie mystique. Métaphore de l’épineuse beauté divine que le rossignol adule, la fleur hérite d’interprétations supplémentaires dans les manuels confrériques, à partir notamment de hadiths apocryphes. L’un de ces écrits, le Traité de la rosace d’Ibrāhīm el-Eşrefī el-Qādirī, cheikh de la branche Eşrefiyye de la Qādiriyya ottomane, explique les significations symboliques de trois représentations de rose sous forme de rosaces cousues sur le couvre-chef porté par les soufis. L’article soutient que les lectures précédentes du traité ont peut-être manqué le véritable enjeu du texte. Pour les mystiques musulmans, par-delà la question du hadith, la rose est bien une métaphore de l’épanouissement du Prophète parmi les humains manifestant la présence de Dieu. Mais plus précisément, la traduction du traité révèle que son auteur envisage la rose comme un signe dont les sens cachés ne sont connus que de quelques maîtres soufis (tels quelques roses dans le désert) ayant reçu mission prophétique et faveur divine.
期刊介绍:
The Journal of Sufi Studies furnishes an international scholarly forum for research on Sufism. Taking an expansive view of the subject, the journal brings together all disciplinary perspectives. It publishes peer-reviewed articles and book reviews on the historical, cultural, social, philosophical, political, anthropological, literary, artistic and other aspects of Sufism in all times and places. By promoting an understanding of the richly variegated Sufi tradition in both thought and practice and in its cultural and social contexts, the Journal of Sufi Studies makes a distinctive contribution to current scholarship on Sufism and its integration into the broader field of Islamic studies.