INTERACTIONNISME SYMBOLIQUE : QUEL IMPACT SUR LE TERRAIN COMMUN ET LA RELATION THERAPEUTIQUE ENTRE DES PATIENTS PRESENTANT UN DIABETE DE TYPE 2 ET LEUR MEDECIN TRAITANT ?
A. Moreau, F. Zorzi, M. Guyon, I. Supper, C. Pigache, C. Dupraz, T. Farge, C. Perdrix, M. Lamort-Bouché
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Abstract
Introduction. L’approche centrée sur le patient (ACP) nécessite de créer un « terrain commun » favorable à une relation thérapeutique. Cette relation peut s’exprimer sur la forme d’un interactionnisme symbolique (IS), dans lequel chacun propose à l’autre une « façade » symbolique pour élaborer son « personnage » sur la scène d’une « dramaturgie sociale ». Ceci s’exprime particulièrement lors de la prise en charge de patients ayant une maladie chronique comme le diabète de type 2. Objectif. Décrire les interactions entre les patients vivant avec un diabète de type 2 et leur médecin généraliste (MG). Méthode. Étude phénoménologique interprétative. Entretiens semidirigés auprès de patients vivant avec un diabète de type 2 et auprès de leurs MG. Une analyse comparée et croisée des discours a été conduite. L’analyse s’intéressait aux interactions médecin-patient pour en dégager les « représentations-personnages », le « terrain commun » et son impact sur la relation. Résultats. Dix patients présentant un diabète de type 2 et leurs cinq MG ont été interrogés. Dans trois interactions, le « terrain commun » semblait concordant entre médecin et patient dans un contexte relationnel de confiance et une bonne alliance thérapeutique entre les « personnages ». Dans quatre interactions, le « terrain commun » n’était pas concordant, avec une relation thérapeutique problématique. Dans deux autres interactions, le « terrain commun » semblait moins concordant, mais avec une relation thérapeutique satisfaisante. La dernière interaction mettait en évidence un terrain commun concordant, mais une relation thérapeutique très distanciée. Conclusion. S’intéresser aux « personnages-façades symboliques » que les médecins et les patients « jouent » dans leur interaction interpelle le « terrain commun » et la relation thérapeutique, composantes essentielles de l’approche centrée patient.