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Abstract
Les Grecs pontiques ont au sein de l’Hellenisme une identite tres forte liee a la singularite de leur territoire d’origine qu’ils ont du quitter lors de l’echange des populations edicte par le traite de Lausanne (1923). Refugies, vivant depuis lors en diaspora en Grece et dans le monde (Russie, Amerique, Allemagne, Australie), ils ont constitue un espace-reseau transnational dans lequel ils ont amenage des lieux de memoire (eglises, monasteres, monuments commemoratifs) porteurs d’une iconographie tres riche. Leurs reseaux associatifs actifs (federations, congres) assurent la transmission de leur identite fondee sur une continuite de leur histoire depuis l’Empire byzantin de Trebizonde et, depuis 1988, sur la revendication de la reconnaissance du « genocide » (1919‑1923) dont ils ont ete victimes. Le heros pontique, l’icone de Panagia Sumela, la lyre, les danses et leur langue (le dialecte pontique) qui s’exprime a travers les chansons et le theâtre, sont les points forts de cette iconographie support de leur revendication d’un « droit et d’un devoir de memoire ».