{"title":"La juge Abella : la première réfugiée à devenir juge au Canada et ses contributions au droit de l'immigration et des réfugiés","authors":"Clémence Thabet","doi":"10.3138/cjwl.33.2.02","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:Nommée à la Cour suprême du Canada en 2004, l'honorable Rosalie Silberman Abella a pris sa retraite le 1er juillet 2021, puisqu'elle a atteint l'âge limite pour l'exercice de la charge de juge. Durant ses 45 ans en tant que juge à la Cour de la famille de l'Ontario, à la Cour d'appel de l'Ontario et enfin à la Cour suprême, la juge Abella a énormément influencé le droit canadien et, plus spécifiquement à l'étude en l'espèce, le droit de l'immigration et des réfugiés. En faisant le survol de ses motifs dans les décisions Hilewitz, Febles et Kanthasamy, je conclus que la juge Abella a transmis au droit de l'immigration et des réfugiés une approche individualisée visant la protection des personnes vulnérables de trois façons : par la promotion d'une norme de probabilité plutôt que de possibilité, par la prise en compte de facteurs extrinsèques et contextuels, et par l'adoption d'une vision globale plutôt que fragmentaire.Abstract:Appointed to the Supreme Court of Canada in 2004, the Honourable Rosalie Silberman Abella retired 1 July 2021, having reached the age limit for holding office. During her forty-five years as a judge in the Ontario Family Court, the Ontario Court of Appeal, and, finally, the Supreme Court, Justice Abella has significantly influenced Canadian law and, more specifically to this study, immigration and refugee law in Canada. Having reviewed her rulings in Hilewitz, Febles, and Kanthasamy, I conclude that Justice Abella has provided immigration and refugee law with an individualized approach that aims to protect vulnerable peoples in three ways: by promoting a threshold of probability rather than possibility, by taking into account extraneous and contextual factors, and by adopting a global rather than fragmented perspective.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2021-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Canadian Journal of Women and the Law","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/cjwl.33.2.02","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"LAW","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:Nommée à la Cour suprême du Canada en 2004, l'honorable Rosalie Silberman Abella a pris sa retraite le 1er juillet 2021, puisqu'elle a atteint l'âge limite pour l'exercice de la charge de juge. Durant ses 45 ans en tant que juge à la Cour de la famille de l'Ontario, à la Cour d'appel de l'Ontario et enfin à la Cour suprême, la juge Abella a énormément influencé le droit canadien et, plus spécifiquement à l'étude en l'espèce, le droit de l'immigration et des réfugiés. En faisant le survol de ses motifs dans les décisions Hilewitz, Febles et Kanthasamy, je conclus que la juge Abella a transmis au droit de l'immigration et des réfugiés une approche individualisée visant la protection des personnes vulnérables de trois façons : par la promotion d'une norme de probabilité plutôt que de possibilité, par la prise en compte de facteurs extrinsèques et contextuels, et par l'adoption d'une vision globale plutôt que fragmentaire.Abstract:Appointed to the Supreme Court of Canada in 2004, the Honourable Rosalie Silberman Abella retired 1 July 2021, having reached the age limit for holding office. During her forty-five years as a judge in the Ontario Family Court, the Ontario Court of Appeal, and, finally, the Supreme Court, Justice Abella has significantly influenced Canadian law and, more specifically to this study, immigration and refugee law in Canada. Having reviewed her rulings in Hilewitz, Febles, and Kanthasamy, I conclude that Justice Abella has provided immigration and refugee law with an individualized approach that aims to protect vulnerable peoples in three ways: by promoting a threshold of probability rather than possibility, by taking into account extraneous and contextual factors, and by adopting a global rather than fragmented perspective.