{"title":"Présentation. Les systèmes semenciers au prisme de l’évolution des normes","authors":"C. Raimond, Morgane Leclercq, S. Louafi","doi":"10.4000/droitcultures.8323","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"« Le droit a tout changé ! ». Cette citation extraite d’un entretien avec un habitant de la périphérie de Yaoundé en janvier 2023 se rapportait à l’histoire d’un arbre auquel les villageois étaient attachés et qui fournissait plusieurs services (écorces, fruits, ombrage, lieu de discussion) qu’aucun ne pouvait refuser à quiconque, ni même la personne qui avait installé sa maison à côté et l’avait peut-être même planté. L’achat de la parcelle par un citadin a transféré de jure la propriété de l’arbre à cette personne qui désormais, en vertu des règles du droit positif camerounais, peut en disposer à sa guise et même le couper s’il le veut, sans qu’aucun dans le village ne puisse s’y opposer. Au-delà de la nostalgie émanant de la citation ci-dessus, celle-ci soulève plusieurs questions : 1","PeriodicalId":41121,"journal":{"name":"Droit et Cultures","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2023-07-12","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Droit et Cultures","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/droitcultures.8323","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"LAW","Score":null,"Total":0}
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Abstract
« Le droit a tout changé ! ». Cette citation extraite d’un entretien avec un habitant de la périphérie de Yaoundé en janvier 2023 se rapportait à l’histoire d’un arbre auquel les villageois étaient attachés et qui fournissait plusieurs services (écorces, fruits, ombrage, lieu de discussion) qu’aucun ne pouvait refuser à quiconque, ni même la personne qui avait installé sa maison à côté et l’avait peut-être même planté. L’achat de la parcelle par un citadin a transféré de jure la propriété de l’arbre à cette personne qui désormais, en vertu des règles du droit positif camerounais, peut en disposer à sa guise et même le couper s’il le veut, sans qu’aucun dans le village ne puisse s’y opposer. Au-delà de la nostalgie émanant de la citation ci-dessus, celle-ci soulève plusieurs questions : 1