{"title":"Une identité en creux. L'Incendie du Hilton de François Bon","authors":"S. David","doi":"10.3828/bjcs.2021.16","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:Dans L'Incendie du Hilton (2009), François Bon raconte comment un sinistre mineur a forcé l'évacuation, en pleine nuit, d'un hôtel où séjournaient plusieurs auteurs et éditeurs français qui participaient à l'édition 2008 du Salon du livre de Montréal. La ville n'est jamais nommée; par contre, elle se laisse aisément deviner par les lieux déserts où erre le romancier. Le portrait ainsi brossé s'avère paradoxal. D'une part, Bon insiste sur la banalité du décor: ceci est conséquent avec le projet de faire de son récit une réflexion sur l'envers de la ville moderne. De l'autre, il cumule les observations de faits singuliers au sein de cet univers pourtant d'abord présenté comme étant standardisé, impersonnel. Tout se passe comme si la spécificité de Montréal–et, par extension, du Québec–ne s'imposait pas d'emblée, mais qu'elle devait être peu à peu déduite, selon divers cas de figure, de catégories plus vastes.Abstract:In L'Incendie du Hilton (2009), François Bon recounts how a minor fire forced the evacuation, in the middle of the night, of a hotel where several French authors and publishers, who were attending the 2008 edition of the Salon du livre de Montréal, were staying. The city is never named, but it can be easily recognised from the deserted places where the novelist wanders. The resulting portrait proves to be paradoxical. On the one hand, Bon insists on the banality of the built environment: this is consistent with his aim to reflect on the reverse side of the modern city. On the other hand, he accumulates observations of singular facts within this setting, which was initially presented as standardised and impersonal. It is as if the specificity of Montreal– and, by extension, of Quebec–was not immediately obvious, but had to be gradually inferred, through various examples, from broader categories.","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3828/bjcs.2021.16","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:Dans L'Incendie du Hilton (2009), François Bon raconte comment un sinistre mineur a forcé l'évacuation, en pleine nuit, d'un hôtel où séjournaient plusieurs auteurs et éditeurs français qui participaient à l'édition 2008 du Salon du livre de Montréal. La ville n'est jamais nommée; par contre, elle se laisse aisément deviner par les lieux déserts où erre le romancier. Le portrait ainsi brossé s'avère paradoxal. D'une part, Bon insiste sur la banalité du décor: ceci est conséquent avec le projet de faire de son récit une réflexion sur l'envers de la ville moderne. De l'autre, il cumule les observations de faits singuliers au sein de cet univers pourtant d'abord présenté comme étant standardisé, impersonnel. Tout se passe comme si la spécificité de Montréal–et, par extension, du Québec–ne s'imposait pas d'emblée, mais qu'elle devait être peu à peu déduite, selon divers cas de figure, de catégories plus vastes.Abstract:In L'Incendie du Hilton (2009), François Bon recounts how a minor fire forced the evacuation, in the middle of the night, of a hotel where several French authors and publishers, who were attending the 2008 edition of the Salon du livre de Montréal, were staying. The city is never named, but it can be easily recognised from the deserted places where the novelist wanders. The resulting portrait proves to be paradoxical. On the one hand, Bon insists on the banality of the built environment: this is consistent with his aim to reflect on the reverse side of the modern city. On the other hand, he accumulates observations of singular facts within this setting, which was initially presented as standardised and impersonal. It is as if the specificity of Montreal– and, by extension, of Quebec–was not immediately obvious, but had to be gradually inferred, through various examples, from broader categories.
摘要:在《希尔顿火灾》(2009)中,francois Bon讲述了一场小灾难如何迫使几位法国作家和出版商在2008年蒙特利尔书展期间住在一家酒店的半夜撤离。这座城市从未被命名;另一方面,它很容易被小说家漫游的荒地猜到。这样描绘的画面是矛盾的。一方面,邦坚持decor的平庸:这与她的故事反映现代城市的计划是一致的。另一方面,他在这个宇宙中积累了对单个事实的观察,尽管这个宇宙最初被呈现为标准化的、非人格化的。似乎蒙特利尔- -引申而言,魁北克- -的具体性质并不是立即强加的,而是必须根据不同的情况,逐渐从更广泛的类别中推断出来的。摘要:在《希尔顿之火》(2009)中,francois Bon讲述了一场小火灾如何迫使几位法国作家和出版商在午夜撤离一家酒店,他们参加了2008年版的Salon du livre de montreal。这个城市的名字是不存在的,但是它可以很容易地重新认识到这个地方的荒地或小说的漫游。The保存proves to be paradoxical画像。在一个方面,Bon坚持建筑环境的平方根性:这是一致的,它的目的是反映现代城市的反面。另一方面,它积累了对单一事实的观察,最初以标准化和非人格化的形式呈现。这是蒙特利尔的具体情况,延伸到魁北克,etait不是立即明显的,但必须通过各种例子逐步推断,从更广泛的类别。