{"title":"Suzanne Zaccour, La fabrique du viol, Montréal, Leméac, 2019.","authors":"Delphine Gauthier-Boiteau","doi":"10.3138/cjwl.32.2.07","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Avec La fabrique du viol 1 , la juriste féministe Suzanne Zaccour propose un outil accessible et pertinent pour « déraciner le viol » 2 . L’autrice y procède d’une part, du point de vue de ses implications pour les victimes et les femmes, 3 et d’autre part, du point de vue des bénéfices structurels qui profitent aux hommes. Ensuite, elle s’attarde à la notion de consentement. L’ouvrage est divisé en trois parties : les victimes 4 , les violeurs 5 , et le consentement. Cet essai fondé sur une importante revue de littérature a pour qualité de rendre compréhensibles des notions juridiques et académiques hermétiques et, de ce fait, propices à l’instrumentalisation 6 . L’autrice montre en quoi les perspectives mentionnées sont indispensables à la réflexion sur le viol et la culture du viol 7 . L’argument principal et qui traverse l’ouvrage renvoie à l’importance de croire les victimes lorsqu’elles dénoncent leurs agresseurs, et de concevoir le viol non pas comme un fait/une violence isolée, mais comme un fait imputable à une culture, à laquelle participent tous les hommes, directement ou indirectement. En cela réside l’aspect fondamentalement transformateur de cet ouvrage.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2020-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Canadian Journal of Women and the Law","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/cjwl.32.2.07","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"LAW","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Avec La fabrique du viol 1 , la juriste féministe Suzanne Zaccour propose un outil accessible et pertinent pour « déraciner le viol » 2 . L’autrice y procède d’une part, du point de vue de ses implications pour les victimes et les femmes, 3 et d’autre part, du point de vue des bénéfices structurels qui profitent aux hommes. Ensuite, elle s’attarde à la notion de consentement. L’ouvrage est divisé en trois parties : les victimes 4 , les violeurs 5 , et le consentement. Cet essai fondé sur une importante revue de littérature a pour qualité de rendre compréhensibles des notions juridiques et académiques hermétiques et, de ce fait, propices à l’instrumentalisation 6 . L’autrice montre en quoi les perspectives mentionnées sont indispensables à la réflexion sur le viol et la culture du viol 7 . L’argument principal et qui traverse l’ouvrage renvoie à l’importance de croire les victimes lorsqu’elles dénoncent leurs agresseurs, et de concevoir le viol non pas comme un fait/une violence isolée, mais comme un fait imputable à une culture, à laquelle participent tous les hommes, directement ou indirectement. En cela réside l’aspect fondamentalement transformateur de cet ouvrage.