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Abstract
Les conditions economiques et de production materielle de la forme revue sont desormais bien connues. Dans un double contexte d’hegemonie des oligopoles editoriaux scientifiques internationaux et du developpement, au debut de notre nouveau siecle, des reflexions politiques et des possibilites techniques autour de l’acces ouvert, les revues de sciences sociales ont ete invitees a objectiver leurs conditions de production pour justifier, non tant leur existence, que les moyens necessaires par lesquels les scientifiques entendent defendre leur autonomie, toujours a conquerir, et reprendre des formes de controle sur les moyens de diffusion de la science qu’ils produisent.L’objet de ce texte est donc de revenir brievement, d’une part, sur l’initiative, en 2013, de deux revues visant a mettre au clair leur fonctionnement materiel, leur economie et, d’autre part, sur le resultat auquel elles etaient parvenues. Depuis, une etude plus globale a l’echelle du perimetre SHS francais a ete realisee, confirmant ces resultats. Aujourd’hui, c’est sur le front des APC (article processing charges) que l’enquete est menee. On peut s’attendre a ce que les problemes identifies alors soient confirmes. C’est en ce sens, sans doute, qu’il faut comprendre les initiatives recentes, dont l’Appel de Jussieu est le dernier exemple francais d’envergure. En effet, cette question de la bibliodiversite est sans doute la maniere dont se formule aujourd’hui la necessite d’un enieme (re)nouage entre sciences et revue(s).