{"title":"Le becfigue, petit passereau de Méditerranée","authors":"F. Aubaile-Sallenave","doi":"10.3167/ame.2023.180106","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\nFig-eaters are small passerines of various genus (Sylviidés, Acrocéphalidés et Phylloscopidés); They change their diet in the time of fruits, passing from insectivorous to fructivorous. As a result they get stouter, acquiring a delicious grease which meant they became a target for hunting from Antiquity to the present day resulting in their near extinction. We know a very elaborate, long and precise recipe from Babylon. After the Greeks and Romans, Byzantines and Arabs appreciated and consumed these birds, that were prepared according to various recipes. Nevertheless, in the Arab cultures, two kinds of texts show the interest for those small birds: first, medical and paramedical texts of the hippocratic tradition, and second, texts of cookery books that provide recipes while sometimes quoting physicians. Arab authors attributed aphrodisiacal and medical properties to these small birds, but they also were suspicious of them.\n\n\nLes becfigues sont des petits passereaux de divers genres des Sylviidés, Acrocéphalidés et Phylloscopidés. Ils changent de régime à l’époque des fruits passant d'insectivores à frugivores. Par ce fait ils grossissent et acquièrent une graisse d'un goût délicieux qui les ont fait abondamment rechercher, depuis l'Antiquité, au risque de les faire disparaître. Nous avons déjà une recette très élaborée, longue et précise à Babylone. Après les Grecs et les Romains, les Byzantins et Arabes les ont appréciés et consommés selon des recettes variées. Dans les cultures arabes, cependant, deux sortes de textes montrent l'intérêt porté à ces petits oiseaux. D'une part les textes médicaux et paramédicaux relevant de la tradition hippocratique, d'autre part, les textes des livres de cuisine donnant des recettes, tout en citant parfois les médecins. On attribuait à ces oiseaux des propriétés à la fois aphrodisiaques et médicales, mais on s'en méfiait.\n","PeriodicalId":35036,"journal":{"name":"Anthropology of the Middle East","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Anthropology of the Middle East","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3167/ame.2023.180106","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Social Sciences","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Fig-eaters are small passerines of various genus (Sylviidés, Acrocéphalidés et Phylloscopidés); They change their diet in the time of fruits, passing from insectivorous to fructivorous. As a result they get stouter, acquiring a delicious grease which meant they became a target for hunting from Antiquity to the present day resulting in their near extinction. We know a very elaborate, long and precise recipe from Babylon. After the Greeks and Romans, Byzantines and Arabs appreciated and consumed these birds, that were prepared according to various recipes. Nevertheless, in the Arab cultures, two kinds of texts show the interest for those small birds: first, medical and paramedical texts of the hippocratic tradition, and second, texts of cookery books that provide recipes while sometimes quoting physicians. Arab authors attributed aphrodisiacal and medical properties to these small birds, but they also were suspicious of them.
Les becfigues sont des petits passereaux de divers genres des Sylviidés, Acrocéphalidés et Phylloscopidés. Ils changent de régime à l’époque des fruits passant d'insectivores à frugivores. Par ce fait ils grossissent et acquièrent une graisse d'un goût délicieux qui les ont fait abondamment rechercher, depuis l'Antiquité, au risque de les faire disparaître. Nous avons déjà une recette très élaborée, longue et précise à Babylone. Après les Grecs et les Romains, les Byzantins et Arabes les ont appréciés et consommés selon des recettes variées. Dans les cultures arabes, cependant, deux sortes de textes montrent l'intérêt porté à ces petits oiseaux. D'une part les textes médicaux et paramédicaux relevant de la tradition hippocratique, d'autre part, les textes des livres de cuisine donnant des recettes, tout en citant parfois les médecins. On attribuait à ces oiseaux des propriétés à la fois aphrodisiaques et médicales, mais on s'en méfiait.