Q. Ducrot, T. Brierre, P. Roulette, M. Soulié, E. Castel-Lacanal, X. Gamé
{"title":"Neuromodulation sacrée pour trouble de la vidange vésicale : expérience d’un centre universitaire français","authors":"Q. Ducrot, T. Brierre, P. Roulette, M. Soulié, E. Castel-Lacanal, X. Gamé","doi":"10.1016/j.purol.2023.09.001","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Rapporter l’expérience d’un centre hospitalo-universitaire de la neuromodulation sacrée pour les patients ayant des troubles de vidange vésicale.</p></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><p>L’ensemble des patients ayant eu une neuromodulation sacrée entre 1998 et 2022 pour un trouble de la vidange vésicale ont été inclus. Les dossiers médicaux étaient analysés de façon rétrospective et les données sur la population, l’efficacité et le suivi collectées.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 134 patients ont eu une implantation test et 122 patients ont été analysés. 68 patients (56 %) ont été implantés d’un boîtier de neuromodulation définitif. L’âge moyen était de 43<!--> <!-->±<!--> <!-->16 ans et l’IMC de 25,5<!--> <!-->±<!--> <!-->5,4<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. Soixante-quatorze pour cent étaient des femmes. Le trouble de la vidange vésicale était dû à une hypertonie sphinctérienne dans 51 % des cas, avec hypocontractilité vésicale associée dans 29 % des cas. Le taux de miction spontané après implantation augmentait de 34 à 92 %. Les résultats d’implantation semblaient meilleurs chez les patients ayant une hypertonie sphinctérienne, associée ou non à une hypocontractilité vésicale. Le bénéfice était le plus souvent présent avec une fréquence de 5<!--> <!-->Hz (54,4 %). Des effets secondaires étaient présents dans 52 % des cas à 5 ans, et sont dans 85 % des cas des douleurs en regard des dispositifs implantés. Ils résolutifs sous traitement médical ou après révision du matériel (27 % des cas à 5 ans).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La NMS a une efficacité sur la reprise mictionnelle mais comporte des effets secondaires. Le mécanisme urodynamique et l’étiologie peuvent être des pistes pour moduler les réglages du boîtier de NMS et déterminer des facteurs prédictifs de succès de la NMS. Des données d’autres centres sont nécessaires pour rechercher des facteurs prédictifs fiables.</p></div><div><h3>Objective</h3><p>To report the experience of a university hospital center with sacral neuromodulation for patients with bladder voiding disorders.</p></div><div><h3>Material and methods</h3><p>All patients who underwent sacral neuromodulation between 1998 and 2022 for bladder voiding disorders were included. Medical records were analyzed retrospectively, and population, efficacy and follow-up data were collected.</p></div><div><h3>Results</h3><p>A total of 134 patients underwent test implantation and 122 patients were analyzed. 68 patients (56%) were implanted with a definitive neuromodulation device. Mean age was 43<!--> <!-->±<!--> <!-->16 years and BMI 25.5<!--> <!-->±<!--> <!-->5.4<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. 74% were women. Bladder voiding disorder was due to sphincter hypertonia in 51% of cases, with associated bladder hypocontractility in 29%. The spontaneous micturition rate after implantation increased from 34% to 92%. Implantation results appeared to be better in patients with sphincter hypertonia, whether or not associated with bladder hypocontractility. The benefit was most often present with a frequency of 5<!--> <!-->Hz (54.4%). Side-effects were present in 52% of cases at 5 years, and in 85% of cases were pain in relation to the implanted devices. They resolved under medical treatment or after revision of the device (27% of cases at 5 years).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>SNM is effective in micturition recovery, but has side effects. Urodynamic mechanism and etiology may provide clues for modulating NMS box settings and determining predictive factors for NMS success. Data from other centers are needed to identify reliable predictive factors.</p></div>","PeriodicalId":20635,"journal":{"name":"Progres En Urologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.8000,"publicationDate":"2023-09-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Progres En Urologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1166708723002051","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"UROLOGY & NEPHROLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Rapporter l’expérience d’un centre hospitalo-universitaire de la neuromodulation sacrée pour les patients ayant des troubles de vidange vésicale.
Patients et méthodes
L’ensemble des patients ayant eu une neuromodulation sacrée entre 1998 et 2022 pour un trouble de la vidange vésicale ont été inclus. Les dossiers médicaux étaient analysés de façon rétrospective et les données sur la population, l’efficacité et le suivi collectées.
Résultats
Au total, 134 patients ont eu une implantation test et 122 patients ont été analysés. 68 patients (56 %) ont été implantés d’un boîtier de neuromodulation définitif. L’âge moyen était de 43 ± 16 ans et l’IMC de 25,5 ± 5,4 kg/m2. Soixante-quatorze pour cent étaient des femmes. Le trouble de la vidange vésicale était dû à une hypertonie sphinctérienne dans 51 % des cas, avec hypocontractilité vésicale associée dans 29 % des cas. Le taux de miction spontané après implantation augmentait de 34 à 92 %. Les résultats d’implantation semblaient meilleurs chez les patients ayant une hypertonie sphinctérienne, associée ou non à une hypocontractilité vésicale. Le bénéfice était le plus souvent présent avec une fréquence de 5 Hz (54,4 %). Des effets secondaires étaient présents dans 52 % des cas à 5 ans, et sont dans 85 % des cas des douleurs en regard des dispositifs implantés. Ils résolutifs sous traitement médical ou après révision du matériel (27 % des cas à 5 ans).
Conclusion
La NMS a une efficacité sur la reprise mictionnelle mais comporte des effets secondaires. Le mécanisme urodynamique et l’étiologie peuvent être des pistes pour moduler les réglages du boîtier de NMS et déterminer des facteurs prédictifs de succès de la NMS. Des données d’autres centres sont nécessaires pour rechercher des facteurs prédictifs fiables.
Objective
To report the experience of a university hospital center with sacral neuromodulation for patients with bladder voiding disorders.
Material and methods
All patients who underwent sacral neuromodulation between 1998 and 2022 for bladder voiding disorders were included. Medical records were analyzed retrospectively, and population, efficacy and follow-up data were collected.
Results
A total of 134 patients underwent test implantation and 122 patients were analyzed. 68 patients (56%) were implanted with a definitive neuromodulation device. Mean age was 43 ± 16 years and BMI 25.5 ± 5.4 kg/m2. 74% were women. Bladder voiding disorder was due to sphincter hypertonia in 51% of cases, with associated bladder hypocontractility in 29%. The spontaneous micturition rate after implantation increased from 34% to 92%. Implantation results appeared to be better in patients with sphincter hypertonia, whether or not associated with bladder hypocontractility. The benefit was most often present with a frequency of 5 Hz (54.4%). Side-effects were present in 52% of cases at 5 years, and in 85% of cases were pain in relation to the implanted devices. They resolved under medical treatment or after revision of the device (27% of cases at 5 years).
Conclusion
SNM is effective in micturition recovery, but has side effects. Urodynamic mechanism and etiology may provide clues for modulating NMS box settings and determining predictive factors for NMS success. Data from other centers are needed to identify reliable predictive factors.
期刊介绍:
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