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Abstract
S’il a été démontré dans les années 1980 que l’identité politique n’était plus corrélée à une confession précise, mais qu’elle les traversait, les religieux conservateurs et pratiquants s’identifiant plus au GOP et les fidèles progressistes et culturels aux Démocrates, des analyses ultérieures ont infirmé ce constat pour ce qui est des chrétiens latinos et afro-américains, pour lesquels l’identité ethnique l’emporterait sur le clivage conservateur/progressiste. Dans une Amérique où la part des sans-religion et des chrétiens d’origine non-européenne est en pleine augmentation, ceci semblait annoncer la « majorité démocratique émergente » prédite par les stratèges électoraux. Or, les scrutins de 2016 et 2020 sont venus mettre à mal ce constat, témoignant d’évolutions marginales mais significatives dans un contexte où chaque vote compte. Cet article se propose d’analyser le vote religieux dans la perspective de la présidentielle de 2024 afin de mettre en lumière les forces et les faiblesses de chaque parti.