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Abstract
Face au reste de la presse coloniale publiée en métropole, la Revue des Colonies fait figure d’exception. Fondée à Paris par Cyrille Bissette, un « libre de couleur » martiniquais, elle est, de fait, le premier périodique français à avoir été dirigé par des personnes de couleur. Elle s’inscrit dans la vogue des revues parisiennes des années 1830 et est publiée de 1834 à 1842. Parisienne d’origine, elle est ancrée, par son objectif abolitionniste tout d’abord, mais encore par son personnel comme par sa diffusion, dans l’empire colonial français et dans d’autres territoires, anciennement marqués par la présence française. Peu connu aujourd’hui, cet organe de presse exceptionnel a joué un rôle important dans l’accession à la seconde abolition, menant campagne auprès d’un lectorat colonial et métropolitain pour faire adopter une abolition immédiate. Dans le cadre d’un projet de traduction et d’édition numérique commentée en libre accès, le présent article se propose d’étudier comment la Revue des Colonies et ses réseaux dessinent un contrepoint à la presse coloniale.