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Abstract
L’étude de l’antonomase, qui est en fait un trope double puisqu’il existe des antonomases de nom propre et de nom commun, invite à plaider pour l’existence d’un système du nom propre fondé sur des positions et organisé à partir d’un prototype, les formes se situant à plus ou moins grande distance de celui-ci. Après avoir montré comment la catégorie du nom propre peut être structurée à partir d’un double mouvement de déconceptualisation et de conceptualisation, double mouvement dont les emplois du nom propre portent la trace en discours, on montre que l’antonomase de nom commun, qui fige un lien référentiel, se situe à l’entrée du système du nom propre, quand l’antonomase de nom propre, qui construit une catégorie conceptuelle à partir d’une dénomination individuelle, renvoie à une position au-delà de laquelle disparaît la perception de la proprialité. Ces formes périphériques, qui illustrent un emploi figuré de la description définie et du nom propre, représentent des tropes complémentaires. On souligne in fine l’existence d’antonomases imbriquées, c’est-à-dire d’antonomases (de nom propre ou de nom commun) formées à partir d’une autre antonomase (de nom commun ou de nom propre).