La place croissance du numérique, des réseaux sociaux, la multiplicité des canaux et la volumétrie des informations, la place du médicament désormais objet sociétal, ainsi qu’une parole publique insuffisante et peu adaptée aux situations d’incertitude sont autant de constats ayant motivé le thème de cette table ronde. Apres avoir échangé autour de la définition de la désinformation qui ne se limite pas aux fake news, et autour des contributeurs intentionnels ou non de la désinformation, les participants de cette table ronde ont émis neuf recommandations (R) pour lutter contre la désinformation sur les produits de santé : la création d’une plateforme collaborative « information/formation sur les produits de santé », plateforme avec 5 qualités majeures : accessibilité, flexibilité, objectivités, transparence et indépendance et avec des supports adaptés aux différentes cibles (R1) ; promouvoir les connaissances de base sur les produits de santé : éducation/formation afin de restaurer l’image particulièrement dégradée du médicament et de former le public à utiliser de manière appropriée des notions de base (R2) ; renforcer la parole publique partant du constat que l’information est la principale arme contre la désinformation ; la coordination de la communication des différentes institutions doit rendre plus audible la parole publique, clarifier les messages institutionnels, les rendre les plus factuels et les hiérarchiser (R3) ; savoir communiquer avec les bons codes et outils (R4) ; développer la recherche sur la communication dans le domaine des produits de santé (R5) ; se doter d’outils d’identification précoce et de régulation (R6) ; maîtriser les contenus en développant l’esprit critique (R7) ; définir les critères de qualité des sources d’information (R8) ; identifier, évaluer et référencer les initiatives pour le public qui pourraient être implémentées sur la plateforme (R9)