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Abstract
Durant la guerre d’Algérie (1954-1962), l’usage extensif d’une arme de terreur qui ne disait pas encore son nom, à savoir la « disparition forcée », expression onusienne forgée en 1978, a abouti à l’effacement des traces de nombreuses victimes directes. Ces dernières se sont ajoutées aux milliers de pertes militaires et civiles du fait des « opérations de maintien de l’ordre » et, plus largement, de la situation de periculum mortis . Leurs familles et leurs proches, les victimes collatérales en proie à un deuil traumatique, vont porter la mémoire de celles et de ceux dont les corps n’ont pas été retrouvés ou identifiés. Après avoir longtemps été mise sous le boisseau et déconsidérée, l’épineuse question des disparus de la guerre d’Algérie devient un enjeu politique et mémoriel, dans un contexte où le droit international dessine progressivement un cadre législatif visant à condamner l’emploi de la disparition forcée.