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Abstract
En empruntant une vie à la philosophie antique, ce texte entend contribuer à l’élaboration de la notion d’ascèse. Alors que celle-ci fut considérée par Émile Durkheim et Max Weber comme un épiphénomène du religieux, le cas Diogène nous ramène à une conception politique de l’ascèse, lui qui pense l’aliénation de l’homme par l’homme comme par ses propres artefacts, et ce, depuis les affections du corps humain. L’enjeu sera ici de cerner quelques nœuds spécifiques d’une notion anthropologique d’ascèse fermement dissociée de l’interdit, du rituel ou de la magie, en postulant que ce détour antique nous ramène à la question princeps de l’anthropologie : l’idée de l’homme ou d’une nature humaine comme terme premier de toute réflexion politique.