{"title":"Rôle de l’énergie dans la société de croissance considérée en tant que système complexe","authors":"Philippe Charlez","doi":"10.3917/re1.111.0029","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Reposant sur trois piliers (un contexte : la démocratie libérale ; un catalyseur : la technologie ; et un aliment : l’énergie), la société de croissance est une gigantesque structure dissipative hors équilibre. Nécessitant un flux d’énergie rentrant considérable (162 PWh, en 2021), elle produit 90 T $ de richesses, mais émet 35 Gt de CO 2 dans l’environnement. Comme toute structure dissipative, la société de croissance est un système ouvert (libre échange), ordonné (ordre, autorité) et inégalitaire (inégalités sociales). La réduction de la pauvreté passant par la création de richesses, elle est donc indissociable d’ouverture, d’ordre et d’inégalités. En revanche, et contrairement à ce qui est ancré dans l’imaginaire collectif, l’égalitarisme, le désordre et la fermeture (qui correspond à l’équilibre thermodynamique) ne réduisent pas la pauvreté, mais, au contraire, l’accentuent.","PeriodicalId":471054,"journal":{"name":"Responsabilité et environnement","volume":"17 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-10-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Responsabilité et environnement","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/re1.111.0029","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Reposant sur trois piliers (un contexte : la démocratie libérale ; un catalyseur : la technologie ; et un aliment : l’énergie), la société de croissance est une gigantesque structure dissipative hors équilibre. Nécessitant un flux d’énergie rentrant considérable (162 PWh, en 2021), elle produit 90 T $ de richesses, mais émet 35 Gt de CO 2 dans l’environnement. Comme toute structure dissipative, la société de croissance est un système ouvert (libre échange), ordonné (ordre, autorité) et inégalitaire (inégalités sociales). La réduction de la pauvreté passant par la création de richesses, elle est donc indissociable d’ouverture, d’ordre et d’inégalités. En revanche, et contrairement à ce qui est ancré dans l’imaginaire collectif, l’égalitarisme, le désordre et la fermeture (qui correspond à l’équilibre thermodynamique) ne réduisent pas la pauvreté, mais, au contraire, l’accentuent.