De la découverte à la protection au titre des monuments historiques : la microscopie électronique et ionique

Abstract

« Les traces matérielles des époques révolues, tout comme les spécialistes qui les découvrent, les interprètent, leur rendent vie et signification, sont d’une rare utilité. Ils sont essentiels, aussi précieux que ceux qui préparent l’avenir. Les uns et les autres. Dans le cadre de la mission nationale de sauvegarde et de valorisation du patrimoine scientifique et technique contemporain (PATSTEC), une réflexion est menée sur les outils de protection pérenne d’instruments conservés dans des structures dont la vocation première n’est justement pas la protection de ce patrimoine. Une des possibilités aujourd’hui est l’inscription et le classement au titre des monuments historiques. Cette démarche se fait en étroite collaboration avec les services déconcentrés du ministère de la Culture (conservation régionale des monuments historiques, conservation des antiquités et objets d’art). Elle se traduit par la constitution d’un dossier regroupant des informations sur l’intérêt de l’instrument, son utilisation, son histoire et les personnes attachées à son utilisation et sa présentation devant les commissions de protection. Les missions PATSTEC Normandie et Auvergne se sont lancées dans l’inscription et le classement de microscopes électroniques conservés au sein de différentes structures, témoins de la recherche publique (université de Rouen, INRAE) et privée (Michelin). Au dossier documentaire, les deux missions ont ajouté une collecte des savoir-faire. Mais cette protection ponctuelle soulève la question plus générale de la protection de nouvelles collections liées au patrimoine scientifique et technique contemporain.