{"title":"Refus de l’impôt ou contestation du politique ? L’exemple de la révolte dite du « capage » (Toulouse, 1357)","authors":"Vincent Challet","doi":"10.3917/rhu.067.0015","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La révolte du « capage » survenue à Toulouse en 1357 a toujours été considérée par l’historiographie française comme archétypale des révoltes fiscales médiévales fondées sur un profond refus de l’impôt royal en tant que tel. Toutefois, une analyse détaillée de ses ressorts et de ses motivations permet de mettre en évidence que le refus de l’impôt n’est ici que le symptôme d’une contestation du politique et de l’exigence d’un dialogue avec le pouvoir royal, conformément à la théorie selon laquelle les impôts doivent être votés avec le consentement des états. Cette étude de cas vise donc, de manière plus générale, à remettre en cause le qualificatif même de « révolte fiscale » en cherchant à mieux définir dans quel cas l’impôt peut être consenti et quelles sont les raisons qui, a contrario , peuvent entraîner sa contestation et le refus de sa perception.","PeriodicalId":39471,"journal":{"name":"Histoire Urbaine","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-10-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Histoire Urbaine","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/rhu.067.0015","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La révolte du « capage » survenue à Toulouse en 1357 a toujours été considérée par l’historiographie française comme archétypale des révoltes fiscales médiévales fondées sur un profond refus de l’impôt royal en tant que tel. Toutefois, une analyse détaillée de ses ressorts et de ses motivations permet de mettre en évidence que le refus de l’impôt n’est ici que le symptôme d’une contestation du politique et de l’exigence d’un dialogue avec le pouvoir royal, conformément à la théorie selon laquelle les impôts doivent être votés avec le consentement des états. Cette étude de cas vise donc, de manière plus générale, à remettre en cause le qualificatif même de « révolte fiscale » en cherchant à mieux définir dans quel cas l’impôt peut être consenti et quelles sont les raisons qui, a contrario , peuvent entraîner sa contestation et le refus de sa perception.