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Abstract
Entre 1880 et 1914, à Lyon, métropole de l’âge industriel, le cheval vapeur entame à peine l’omniprésence énergétique du cheval tout court, véritable « machine vivante ». Les effectifs s’y accroissent malgré l’électrification des tramways. Cette résilience du cheval urbain trouve son origine dans une gestion très efficace de la cavalerie métropolitaine. Les sources fiscales (la taxe sur les chevaux et les voitures) et militaires (loi du 3 juillet 1877 sur les réquisitions), peu utilisées et jamais confrontées, permettent de saisir l’externalisation de la fonction de trait hors des ménages puis hors des entreprises. L’attelage offre toutes les souplesses de gestion : la location dans toutes ses formes peut en effet porter sur les chevaux, sur les véhicules ou sur les deux à la fois. Elle explique le maintien de la cavalerie au cœur de la ville jusque dans les années 1930.