{"title":"« L’institution merveilleuse » comme outil d’évaluation de la destructivité dans un groupe de professionnels","authors":"Almudena Sanahuja, Alexandra Vidal-Bernard","doi":"10.3917/rppg.081.0127","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cet article propose d’étudier le déploiement du mécanisme de destructivité au sein d’une institution prenant en charge des femmes traumatisées, victimes de violences conjugales. À partir de nos observations cliniques, et au recours à un outil d’évaluation de la contenance nouvellement créé, dénommé « l’institution merveilleuse », nous montrerons comment les vécus de violence qui s’accueillent au quotidien, s’actualisent dans le contre-transfert d’un groupe de professionnels et comment ils peuvent se repérer au sein de ce dispositif groupal d’expérimentation. À partir de ces constats, nous partons de l’hypothèse qu’un processus de déliaison, en lien avec « une homologie pathologique », et un processus à type de « transfert subjectal » activeraient la « fonction toxique institutionnelle » (en référence au Moi-peau de Didier Anzieu), entravant ainsi les capacités de rêverie et de transformation des professionnels, en miroir de la population accueillie, générant alors le recours à l’agir. Face au phénomène de destructivité d’un groupe, l’outil de l’évaluation de l’habitat intérieur institutionnel dénommé « l’institution merveilleuse » pourrait servir comme point de départ à un travail de reprise et de transformation, et de restauration de l’enveloppe psychique.","PeriodicalId":39446,"journal":{"name":"Revue de Psychotherapie Psychanalytique de Groupe","volume":"73 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-09-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Psychotherapie Psychanalytique de Groupe","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/rppg.081.0127","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Psychology","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Cet article propose d’étudier le déploiement du mécanisme de destructivité au sein d’une institution prenant en charge des femmes traumatisées, victimes de violences conjugales. À partir de nos observations cliniques, et au recours à un outil d’évaluation de la contenance nouvellement créé, dénommé « l’institution merveilleuse », nous montrerons comment les vécus de violence qui s’accueillent au quotidien, s’actualisent dans le contre-transfert d’un groupe de professionnels et comment ils peuvent se repérer au sein de ce dispositif groupal d’expérimentation. À partir de ces constats, nous partons de l’hypothèse qu’un processus de déliaison, en lien avec « une homologie pathologique », et un processus à type de « transfert subjectal » activeraient la « fonction toxique institutionnelle » (en référence au Moi-peau de Didier Anzieu), entravant ainsi les capacités de rêverie et de transformation des professionnels, en miroir de la population accueillie, générant alors le recours à l’agir. Face au phénomène de destructivité d’un groupe, l’outil de l’évaluation de l’habitat intérieur institutionnel dénommé « l’institution merveilleuse » pourrait servir comme point de départ à un travail de reprise et de transformation, et de restauration de l’enveloppe psychique.
期刊介绍:
L’image conventionnelle de la psychanalyse limite sa pratique au déroulement d’une relation duale. Cependant, à partir de l’oeuvre freudienne, les analystes prêtent une grande attention à la vie et au fonctionnement des groupes dont l’exploration tant théorique que clinique est en constant développement.