{"title":"Anne-Marie Grauvogel (1868-1948), une Fontenaysienne parmi les pionnières en philosophie ?","authors":"Louise Ferté","doi":"10.3917/etsoc.177.0139","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cet article retrace le parcours philosophique de la Fontenaysienne Anne-Marie Grauvogel (1868-1948), alors que cette discipline lui est interdite d’accès à double titre, en tant que femme, et parce qu’elle est issue de l’ordre primaire. Ses titres universitaires ne lui permettent pas d’accéder à une carrière philosophique dans le secondaire ou le supérieur, encore proscrite pour les femmes au tournant du xx e siècle, ni ne la légitiment dans d’éventuelles velléités scientifiques. Mais d’un autre côté, sa maîtrise de la philosophie lui permet d’enseigner dans le supérieur la science de l’éducation, et d’être reconnue comme ayant les qualités morales pour occuper la plus haute fonction de l’ordre primaire féminin, directrice de l’École normale supérieure primaire (ENS) de Fontenay-aux-Roses entre 1917 et 1935. Peut-on dès lors faire figurer cette femme comme une des pionnières en philosophie, alors qu’elle est restée à la marge de l’institution philosophique, milieu élitiste exclusivement masculin en cette première moitié du xx e siècle ?","PeriodicalId":159394,"journal":{"name":"Les Études Sociales","volume":"101 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-07-11","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Les Études Sociales","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/etsoc.177.0139","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Cet article retrace le parcours philosophique de la Fontenaysienne Anne-Marie Grauvogel (1868-1948), alors que cette discipline lui est interdite d’accès à double titre, en tant que femme, et parce qu’elle est issue de l’ordre primaire. Ses titres universitaires ne lui permettent pas d’accéder à une carrière philosophique dans le secondaire ou le supérieur, encore proscrite pour les femmes au tournant du xx e siècle, ni ne la légitiment dans d’éventuelles velléités scientifiques. Mais d’un autre côté, sa maîtrise de la philosophie lui permet d’enseigner dans le supérieur la science de l’éducation, et d’être reconnue comme ayant les qualités morales pour occuper la plus haute fonction de l’ordre primaire féminin, directrice de l’École normale supérieure primaire (ENS) de Fontenay-aux-Roses entre 1917 et 1935. Peut-on dès lors faire figurer cette femme comme une des pionnières en philosophie, alors qu’elle est restée à la marge de l’institution philosophique, milieu élitiste exclusivement masculin en cette première moitié du xx e siècle ?