Social Undertones in William Robinson’s Crusade Against ‘Architects’ Gardens’: a ‘Costly Ugliness to Our Beautiful Home-landscapes’ (Robinson 1892, XIII)
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Abstract
William Robinson (1838-1935) est un jardinier et journaliste irlandais considere comme le principal instigateur de l’esthetique du jardin fleuri de cottage anglais qui est apparue dans la derniere partie du xixe siecle. Son vif rejet des formes et des couleurs artificielles dans les jardins a profondement remis en cause le grand style victorien alors en vogue, dans lequel lignes droites et motifs geometriques dominaient, sous formes de topiaires, d’aplats de couleurs monotones et de terrasses planes. Cet article se propose d’analyser, principalement au travers d’un corpus d’articles de presse ecrits par Robinson, les implications socio-economiques de ses choix esthetiques. Il semble en effet que son aversion pour l’artificialite et ses preches pour un style de jardin plus naturel soit une maniere de promouvoir la figure socio-professionnelle du jardinier aux depens de celle de l’architecte. En mettant les besoins et les formes des plantes au cœur de sa definition de la beaute, faisant ainsi du savoir botanique un prealable a la creation d’un jardin, il s’est efforce d’evincer les architectes de la profession paysagere. Cette esthetique naturelle impliquait egalement, du moins en theorie, moins d’entretien et de frais, ce qui repondait aux aspirations des classes moyennes victoriennes, qui pouvaient acquerir et partager leurs connaissances horticoles dans les colonnes des journaux a succes consacres au jardin et edites par Robinson. La communaute de jardiniers rassemblee dans ces pages etait le reflet d’une Weltanschauung dans laquelle la figure du jardinier incarnait la possibilite d’une coexistence harmonieuse et d’une symbiose entre les Victoriens et la nature.