« De partout où j’allais, j’étais pas bien ». Histoire d’un jeune, du dispositif de protection de l’enfance à la vie dans la rue, en dehors des organisations
{"title":"« De partout où j’allais, j’étais pas bien ». Histoire d’un jeune, du dispositif de protection de l’enfance à la vie dans la rue, en dehors des organisations","authors":"Julien Billion","doi":"10.3917/rips1.060.0153","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cette recherche est originale etant donne : la nature de son sujet – les jeunes sans domicile ; son cadre theorique – sociologie des ruptures ; sa methodologie de terrain – ethnographie de rue, entretiens enregistres, non enregistres, contact maintenu sur un temps long de 4 ans, utilisation de Facebook. Stephane fait partie des jeunes sans domicile les plus exclus. Il vit depuis un long moment hors des organisations, dans la rue, meme si a la marge il est heberge par une association, des partenaires ou des amis. Il repete l’histoire douloureuse de son enfance. Il tisse, detisse des liens destructeurs, distendus, insatisfaisants, pathogenes, fragiles, violents et chaotiques avec sa famille nucleaire. Il reproduit ces liens avec les autres autorites et adultes rencontres dans son existence : famille etendue, amis, partenaires, enseignants, travailleurs sociaux, employeurs, organisations. Sa trajectoire sociale est marquee par les souffrances, la violence, la solitude, la vulnerabilite, les blessures narcissiques, les stigmates, les exclusions, les « echecs », l’accumulation de ruptures avec les organisations.","PeriodicalId":126705,"journal":{"name":"Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/rips1.060.0153","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Cette recherche est originale etant donne : la nature de son sujet – les jeunes sans domicile ; son cadre theorique – sociologie des ruptures ; sa methodologie de terrain – ethnographie de rue, entretiens enregistres, non enregistres, contact maintenu sur un temps long de 4 ans, utilisation de Facebook. Stephane fait partie des jeunes sans domicile les plus exclus. Il vit depuis un long moment hors des organisations, dans la rue, meme si a la marge il est heberge par une association, des partenaires ou des amis. Il repete l’histoire douloureuse de son enfance. Il tisse, detisse des liens destructeurs, distendus, insatisfaisants, pathogenes, fragiles, violents et chaotiques avec sa famille nucleaire. Il reproduit ces liens avec les autres autorites et adultes rencontres dans son existence : famille etendue, amis, partenaires, enseignants, travailleurs sociaux, employeurs, organisations. Sa trajectoire sociale est marquee par les souffrances, la violence, la solitude, la vulnerabilite, les blessures narcissiques, les stigmates, les exclusions, les « echecs », l’accumulation de ruptures avec les organisations.