{"title":"Le groupe « jeu-trace » pour des enfants en peine avec l'écriture ou « Le droit de faire du moche »","authors":"Isabelle Boudart","doi":"10.35562/canalpsy.3393","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Trois petits ponts pour le « m », un rond et une petite patte pour le « a »... jusqu’à écrire « maman » ! Peuton réduire l’apprentissage de l’écriture à un code, à l’assemblage de lettres pour former un mot ? Assurément non. Alors que les protocoles, les tests et bilans orthophoniques mettent en avant les erreurs visibles, observables, mesurables, les enfants en difficulté avec l’apprentissage de l’écriture nous montrent qu’elle n’est pas réductible à un processus opératoire. Les recommandations de « bonnes pratiques » de l’HAS et la pratique fondée sur les preuves constituent le discours dominant et tentent d’imposer méthodes et procédures pour « rééduquer », « normaliser » les troubles du langage écrit en niant la subjectivité du patient, de l’orthophoniste et du langage. J’expliquerai, en premier lieu, comment l’apprentissage de l’écriture engage la langue dans sa dimension sociale et culturelle, le langage dans sa dimension instrumentale mais aussi, bien évidemment le corps et le psychisme. Je présenterai ensuite le groupe « jeu-traces », adossé à un groupe « parents », impliquant trois professionnels, cinq enfants et leurs parents, que nous avons élaboré pour soutenir la subjectivité émergente de ces enfants en panne avec le langage écrit.","PeriodicalId":249179,"journal":{"name":"Canal Psy","volume":"41 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Canal Psy","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.35562/canalpsy.3393","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Trois petits ponts pour le « m », un rond et une petite patte pour le « a »... jusqu’à écrire « maman » ! Peuton réduire l’apprentissage de l’écriture à un code, à l’assemblage de lettres pour former un mot ? Assurément non. Alors que les protocoles, les tests et bilans orthophoniques mettent en avant les erreurs visibles, observables, mesurables, les enfants en difficulté avec l’apprentissage de l’écriture nous montrent qu’elle n’est pas réductible à un processus opératoire. Les recommandations de « bonnes pratiques » de l’HAS et la pratique fondée sur les preuves constituent le discours dominant et tentent d’imposer méthodes et procédures pour « rééduquer », « normaliser » les troubles du langage écrit en niant la subjectivité du patient, de l’orthophoniste et du langage. J’expliquerai, en premier lieu, comment l’apprentissage de l’écriture engage la langue dans sa dimension sociale et culturelle, le langage dans sa dimension instrumentale mais aussi, bien évidemment le corps et le psychisme. Je présenterai ensuite le groupe « jeu-traces », adossé à un groupe « parents », impliquant trois professionnels, cinq enfants et leurs parents, que nous avons élaboré pour soutenir la subjectivité émergente de ces enfants en panne avec le langage écrit.