J. Truchot, D. Michelet, D. Drummond, P.-F. Ceccald, A. Tesnières, P. Plaisance
{"title":"Évaluation des éléments perturbateurs lors de réanimation cardiopulmonaire aux urgences","authors":"J. Truchot, D. Michelet, D. Drummond, P.-F. Ceccald, A. Tesnières, P. Plaisance","doi":"10.3166/AFMU-2021-0316","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Introduction : La simulation est un outil d’enseignement en médecine qui a montré un bénéfice entre autres pour l’apprentissage de la réanimation cardiopulmonaire (RCP). Cependant, la RCP simulée peut différer grandement de la RCP en conditions réelles. Le but de cette étude exploratoire était d’identifier des éléments perturbateurs susceptibles d’intervenir lors d’une RCP.\nMéthodes : Il s’agit d’une étude transversale anonyme par questionnaire distribué par courrier électronique aux urgentistes de cinq services d’urgences à Paris. Le questionnaire comprenait des questions sur les éléments perturbateurs lors d’une RCP. D’autres questions ont exploré les différences perçues entre la RCP simulée et la RCP réelle. Les résultats sont exprimés sous forme de pourcentages et moyennes (± écart-type).\nRésultats : Sur 100 médecins interrogés, 43 (43 %) réponses ont été analysées. Cinquante-trois pour cent étaient des femmes âgées en moyenne de 32 ± 3 ans. Les éléments perturbateurs de la RCP dans la vie réelle étaient principalement les interruptions de tâches provenant du personnel non médical (n = 16 ; 37 %), de la famille du patient (n = 5 ; 12 %), des autres spécialistes (n = 5 ; 12 %) et des appels téléphoniques (n = 2 ; 5 %). La saturation du flux patient des urgences (n = 12 ; 28 %) a également été mentionnée comme perturbateur. Les médecins ont aussi déclaré que certaines compétences techniques et non techniques étaient plus difficiles à réaliser dans la vie réelle que lors de simulations.\nConclusion : Cette étude exploratoire a permis d’identifier des éléments perturbateurs rencontrés dans des cas réels de RCP qui pourront être intégrés aux sessions de simulation afin d’en augmenter le réalisme.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales françaises de médecine d’urgence","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3166/AFMU-2021-0316","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 1
Abstract
Introduction : La simulation est un outil d’enseignement en médecine qui a montré un bénéfice entre autres pour l’apprentissage de la réanimation cardiopulmonaire (RCP). Cependant, la RCP simulée peut différer grandement de la RCP en conditions réelles. Le but de cette étude exploratoire était d’identifier des éléments perturbateurs susceptibles d’intervenir lors d’une RCP.
Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale anonyme par questionnaire distribué par courrier électronique aux urgentistes de cinq services d’urgences à Paris. Le questionnaire comprenait des questions sur les éléments perturbateurs lors d’une RCP. D’autres questions ont exploré les différences perçues entre la RCP simulée et la RCP réelle. Les résultats sont exprimés sous forme de pourcentages et moyennes (± écart-type).
Résultats : Sur 100 médecins interrogés, 43 (43 %) réponses ont été analysées. Cinquante-trois pour cent étaient des femmes âgées en moyenne de 32 ± 3 ans. Les éléments perturbateurs de la RCP dans la vie réelle étaient principalement les interruptions de tâches provenant du personnel non médical (n = 16 ; 37 %), de la famille du patient (n = 5 ; 12 %), des autres spécialistes (n = 5 ; 12 %) et des appels téléphoniques (n = 2 ; 5 %). La saturation du flux patient des urgences (n = 12 ; 28 %) a également été mentionnée comme perturbateur. Les médecins ont aussi déclaré que certaines compétences techniques et non techniques étaient plus difficiles à réaliser dans la vie réelle que lors de simulations.
Conclusion : Cette étude exploratoire a permis d’identifier des éléments perturbateurs rencontrés dans des cas réels de RCP qui pourront être intégrés aux sessions de simulation afin d’en augmenter le réalisme.