{"title":"Alimentation et risque coronaire : Le « paradoxe français » n’a plus lieu d’être !","authors":"P. Ducimetière","doi":"10.1051/qsp/2009006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\nDepuis les années 1960, il est admis que plus on consomme d’acides gras d’origine animale, plus\non a de chances de développer une maladie coronaire1. Les données épidémiologiques disponibles\nen France dans les années 1980 montraient une très faible mortalité coronaire comparée à celle\ndes pays voisins, alliée à une consommation importante de graisses d’origine animale. Ceci\nallait à l’encontre de la théorie, et cette exception a été appelée le « paradoxe français ».\nLes connaissances épidémiologiques et physiopathologiques accumulées depuis permettent de\nconsidérer qu’en France la maladie coronaire n’est pas si rare, la consommation d’acides gras\nd’origine animale pas si importante, et que le déterminisme de la maladie coronaire par ailleurs n’est\npas aussi simple. Il semble donc à l’heure actuelle impossible de soutenir, sur des arguments\nscientifiques, l’existence d’un « paradoxe français » concernant le rôle de l’alimentation dans le\ndéveloppement de la maladie coronaire.","PeriodicalId":107952,"journal":{"name":"Questions de santé publique","volume":"25 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2009-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"3","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Questions de santé publique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1051/qsp/2009006","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Depuis les années 1960, il est admis que plus on consomme d’acides gras d’origine animale, plus
on a de chances de développer une maladie coronaire1. Les données épidémiologiques disponibles
en France dans les années 1980 montraient une très faible mortalité coronaire comparée à celle
des pays voisins, alliée à une consommation importante de graisses d’origine animale. Ceci
allait à l’encontre de la théorie, et cette exception a été appelée le « paradoxe français ».
Les connaissances épidémiologiques et physiopathologiques accumulées depuis permettent de
considérer qu’en France la maladie coronaire n’est pas si rare, la consommation d’acides gras
d’origine animale pas si importante, et que le déterminisme de la maladie coronaire par ailleurs n’est
pas aussi simple. Il semble donc à l’heure actuelle impossible de soutenir, sur des arguments
scientifiques, l’existence d’un « paradoxe français » concernant le rôle de l’alimentation dans le
développement de la maladie coronaire.