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Abstract
Unmoved — an Emperor be kneeling Opon her Mat — (Emily Dickinson, P. 409) Au moment d’evoquer les relations compliquees que la litterature entretient avec la politique, il faut revenir un instant sur les diverses perspectives que le terme de « politique » a ouvertes pour nous lors de l’appel a communication de ce colloque — ne serait-ce que pour insister sur l’etendue des questions posees. Selon les perspectives engagees alors, le terme de « politique » ne designe pas seulement la reaction de tel ou tel citoyen — fut-il ecrivain ou, plus largement et comme on le dira a partir de l’affaire Dreyfus, intellectuel — face a un evenement qui concerne la vie de la cite, et il ne mesure pas non plus simplement son implication dans les affaires publiques. Il permet aussi d’entendre ce que la litterature, en tant que forme particuliere du discours, dans la somme de ses œuvres, a a dire relativement au gouvernement des hommes et des citoyens, concernant la chose publique et sa conception et, de ce fait, secondairement, l’exercice du pouvoir et l’opposition a ce pouvoir. Il ne s’agit donc pas ici seulement de la politique et de ses techniques ou pratiques mais aussi du politique et de ses conceptions philosophiques et ethiques. L’ecrivain, en tant que personne ou citoyen, n’est pas seul concerne mais l’œuvre dans l’ensemble de ses manifestations — le champ litteraire, la genese de ses formes et son histoire.Du point de vue de l’histoire, la periode consideree pour ce colloque,