{"title":"The Athenian Plague and Eros as a Deadly Disease in Euripides' Hippolytus","authors":"Josh Beer","doi":"10.3138/MOUS.17.3.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:This article argues that Euripides' Hippolytus of 428 bc may be read as a metaphorical response to the first outbreak of the plague at Athens in 430–429 bc. Some Athenians attributed the plague to a divine cause, others to natural causes. Similarly, Hippolytus allows the audience to view Aphrodite either as an interfering deity or as a natural force in human lives. Thucydides describes the plague as a nosos, which is the main thematic term found in Hippolytus. Eros, a form of madness, is the disease Aphrodite inflicts on Phaedra to punish Hippolytus. This nosos primarily affects the mind; it is passed on to the other main characters by a kind of chain reaction and manifests itself in different forms of deranged speech. In this process the nurse provides a vital link through Aphrodite instilling, in her mind insidious notions of magic. In Hippolytus, sophrosyne, which etymologically means \"safe-mindedness,\" serves as an antonym to nosos. On stage, in two long episodes, the disease motif is presented visually, first through Phaedra's sickbed and then through her deathbed. As Aphrodite is the source of the disease, the arrival of her enemy Artemis, appearing as a deus ex machina and representing, as she does, the pure air of the countryside, signifies that the plague is over, though its harmful after effects will long be remembered.Résumé:Cet article défend l'idée que l'Hippolyte d'Euripide, présenté en 428 avant J.C., peut être lu comme une réponse métaphorique à la première épidémie de peste à Athènes en 430-429 avant J.C. Certains Athéniens attribuèrent à ce fléau une cause divine, d'autres des causes naturelles. De la même façon, l'Hippolyte permet aux spectateurs de voir Aphrodite soit comme une divinité agissante, soit une force naturelle de la vie humaine. Thucydide décrit la peste comme une nosos, principal mot-clé utilisé dans l'Hippolyte. C'est Éros, une forme de folie, qui incarne la maladie infligée par Aphrodite à Phèdre pour punir Hippolyte. Cette nosos affecte d'abord l'esprit; elle se transmet aux autres personnages principaux par une sorte de réaction en chaîne et se manifeste sous différentes formes de discours déréglés. Dans ce processus, la nourrice assure un lien vital par le biais d'Aphrodite qui instille dans son esprit des notions insidieuses de magie. Dans l'Hippolyte, sophrosynè, qui signifie étymologiquement « état d'esprit sain », sert d'antonyme à nosos. Sur scène, dans deux longs épisodes, le motif de la maladie est présenté visuellement, d'abord par le lit de la malade, puis par le lit mortuaire de Phèdre. Puisqu'Aphrodite est la source de la maladie, l'arrivée de son ennemie Artémis, qui survient comme un deus ex machina et qui représente, comme elle le fait, l'air pur de la campagne, signifie la fin de l'épidémie, même si ses séquelles douloureuses resteront longtemps dans les mémoires.","PeriodicalId":148727,"journal":{"name":"Echos du monde classique: Classical news and views","volume":"43 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Echos du monde classique: Classical news and views","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/MOUS.17.3.002","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:This article argues that Euripides' Hippolytus of 428 bc may be read as a metaphorical response to the first outbreak of the plague at Athens in 430–429 bc. Some Athenians attributed the plague to a divine cause, others to natural causes. Similarly, Hippolytus allows the audience to view Aphrodite either as an interfering deity or as a natural force in human lives. Thucydides describes the plague as a nosos, which is the main thematic term found in Hippolytus. Eros, a form of madness, is the disease Aphrodite inflicts on Phaedra to punish Hippolytus. This nosos primarily affects the mind; it is passed on to the other main characters by a kind of chain reaction and manifests itself in different forms of deranged speech. In this process the nurse provides a vital link through Aphrodite instilling, in her mind insidious notions of magic. In Hippolytus, sophrosyne, which etymologically means "safe-mindedness," serves as an antonym to nosos. On stage, in two long episodes, the disease motif is presented visually, first through Phaedra's sickbed and then through her deathbed. As Aphrodite is the source of the disease, the arrival of her enemy Artemis, appearing as a deus ex machina and representing, as she does, the pure air of the countryside, signifies that the plague is over, though its harmful after effects will long be remembered.Résumé:Cet article défend l'idée que l'Hippolyte d'Euripide, présenté en 428 avant J.C., peut être lu comme une réponse métaphorique à la première épidémie de peste à Athènes en 430-429 avant J.C. Certains Athéniens attribuèrent à ce fléau une cause divine, d'autres des causes naturelles. De la même façon, l'Hippolyte permet aux spectateurs de voir Aphrodite soit comme une divinité agissante, soit une force naturelle de la vie humaine. Thucydide décrit la peste comme une nosos, principal mot-clé utilisé dans l'Hippolyte. C'est Éros, une forme de folie, qui incarne la maladie infligée par Aphrodite à Phèdre pour punir Hippolyte. Cette nosos affecte d'abord l'esprit; elle se transmet aux autres personnages principaux par une sorte de réaction en chaîne et se manifeste sous différentes formes de discours déréglés. Dans ce processus, la nourrice assure un lien vital par le biais d'Aphrodite qui instille dans son esprit des notions insidieuses de magie. Dans l'Hippolyte, sophrosynè, qui signifie étymologiquement « état d'esprit sain », sert d'antonyme à nosos. Sur scène, dans deux longs épisodes, le motif de la maladie est présenté visuellement, d'abord par le lit de la malade, puis par le lit mortuaire de Phèdre. Puisqu'Aphrodite est la source de la maladie, l'arrivée de son ennemie Artémis, qui survient comme un deus ex machina et qui représente, comme elle le fait, l'air pur de la campagne, signifie la fin de l'épidémie, même si ses séquelles douloureuses resteront longtemps dans les mémoires.