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Abstract
Les sociologues utilisant les statistiques et les statisticiens produisant de plus en plus souvent des données sociologiques, il est tentant, dans la chaleur d’un colloque interdisciplinaire, de déclarer abolie la frontière entre les deux disciplines et de célébrer la naissance d’une supra-discipline, la socio-statistique (ou la stati-sociologie, au choix). Nous voudrions montrer que, s’il leur arrive de se rencontrer et de coopérer, les deux disciplines ne risquent en aucune façon de converger et encore moins de se confondre, tant diffèrent les conditions de leur exercice, aussi bien que le type de rationalité qui les caractérisent. Statisticiens de l’Insee et sociologues ont pourtant affaire à la même réalité : la réalité sociale. Il leur arrive même, pour étudier certains phénomènes, de recourir aux mêmes méthodes d’observation, par exemple l’analyse longitudinale. Il est intéressant, dans ces conditions, d’examiner la façon dont les uns et les autres s’y sont pris pour constituer et exploiter leurs panels respectifs. Afin de raisonner sur des données comparables, on se limitera à des panels ayant trait aux revenus et aux profils de gain au cours de la vie active.