{"title":"Le travail touristique et l’oubli. L’impensé de la fatigue dans la pratique du tourisme","authors":"Hécate Vergopoulos","doi":"10.4074/S0336150017011085","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"A en croire les stereotypes sur le tourisme de masse, le touriste serait un individu idiot qui consommerait de maniere compulsive les objets culturels en terre autre, sans prendre le temps d’en comprendre le sens. A partir d’une serie d’entretiens conduits aupres d’un echantillon de touristes, cet article entend montrer que, loin d’etre des adeptes de ce que l’on pourrait appeler le cultural porn, les touristes travaillent parfois assidument pour en arriver a rencontrer les œuvres de leurs ailleurs. Ce travail invisible tombe pourtant dans l’oubli (le leur comme celui de l’observateur), si bien qu’on ne prend que rarement la mesure de l’obstination des touristes. Malgre la fatigue, les attentes, l’ennui, les malchances climatiques ou tout autre deplaisir, a leur facon singuliere, ils entrent toujours en communication avec les sites comme avec le corpus d’œuvres des destinations qu’ils visitent.","PeriodicalId":394098,"journal":{"name":"Communication & langages","volume":"46 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2017-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Communication & langages","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4074/S0336150017011085","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
A en croire les stereotypes sur le tourisme de masse, le touriste serait un individu idiot qui consommerait de maniere compulsive les objets culturels en terre autre, sans prendre le temps d’en comprendre le sens. A partir d’une serie d’entretiens conduits aupres d’un echantillon de touristes, cet article entend montrer que, loin d’etre des adeptes de ce que l’on pourrait appeler le cultural porn, les touristes travaillent parfois assidument pour en arriver a rencontrer les œuvres de leurs ailleurs. Ce travail invisible tombe pourtant dans l’oubli (le leur comme celui de l’observateur), si bien qu’on ne prend que rarement la mesure de l’obstination des touristes. Malgre la fatigue, les attentes, l’ennui, les malchances climatiques ou tout autre deplaisir, a leur facon singuliere, ils entrent toujours en communication avec les sites comme avec le corpus d’œuvres des destinations qu’ils visitent.