{"title":"Une ardente alchimie ou l’immortalité par les cuisines","authors":"Vincent Durand-Dastès","doi":"10.4000/BOOKS.PUS.18196","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Ce chapitre analyse deux scenes de transmission de la voie taoiste a des disciples femmes, Sun-la-non-duelle 孫不二et He Xiangu 何仙姑, dans des romans en langue vulgaire de la Chine imperiale tardive. A la difference des hagiographies en langue classique, qui reservent a ces femmes une place subalterne, ces recits feront d’elles les tout premiers disciples de grands maitres (Wang Zhe 王喆, Lu Dongbin 呂洞賓). Mais elles ne le deviendront qu’apres avoir detruit ou mutile leur corps par brulure, prouvant par leur resolution etre « de vraies mâles entre les femmes » (nu zhong zhangfu 女中丈夫). Ainsi, le discours du roman en langue vulgaire, meme s’il donne plus de place aux adeptes femmes que les hagiographies canoniques, persiste a trahir une profonde mefiance a l’egard du corps feminin. Mais il se plait en meme temps a mettre en avant la possibilite d’une saintete atypique, capable de renverser en partie la hierarchie des sexes.","PeriodicalId":279982,"journal":{"name":"Éducations sentimentales en contextes orientaux","volume":"44 8 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Éducations sentimentales en contextes orientaux","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/BOOKS.PUS.18196","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Ce chapitre analyse deux scenes de transmission de la voie taoiste a des disciples femmes, Sun-la-non-duelle 孫不二et He Xiangu 何仙姑, dans des romans en langue vulgaire de la Chine imperiale tardive. A la difference des hagiographies en langue classique, qui reservent a ces femmes une place subalterne, ces recits feront d’elles les tout premiers disciples de grands maitres (Wang Zhe 王喆, Lu Dongbin 呂洞賓). Mais elles ne le deviendront qu’apres avoir detruit ou mutile leur corps par brulure, prouvant par leur resolution etre « de vraies mâles entre les femmes » (nu zhong zhangfu 女中丈夫). Ainsi, le discours du roman en langue vulgaire, meme s’il donne plus de place aux adeptes femmes que les hagiographies canoniques, persiste a trahir une profonde mefiance a l’egard du corps feminin. Mais il se plait en meme temps a mettre en avant la possibilite d’une saintete atypique, capable de renverser en partie la hierarchie des sexes.