{"title":"Lever le rideau sur Hercule Poirot quitte la scène : Agatha Christie à la lumière de Pierre Bayard","authors":"Alistair Rolls","doi":"10.58282/colloques.4822","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Une silhouette se detacha dans l’encadrement de la porte et penetra dans la chambre... Judith.Pierre Bayard, Qui a tue Roger Ackroyd ?1A premiere vue, cette citation de Pierre Bayard peut paraitre anodine, voire incongrue. Et pourtant, sa decontextualisation, sa mise en exergue ici, ne fait que souligner sa valeur originale, car dans le texte dont elle est extraite elle est tout autant en rupture avec son contexte. Et c’est la tout l’interet de cette citation, qui met en scene Judith, la fille d’Hastings, dans un texte ou elle n’aurait (normalement) pas droit de cite : dans l’etude de Bayard elle surgit lors d’une discussion sur la capacite a tuer d’Hercule Poirot dans Hercule Poirot quitte la scene d’Agatha Christie2. Ce passage a pour but de nous faire reflechir a cette capacite criminelle chez d’autres personnages dans Le Meurtre de Roger Ackroyd du meme auteur. Nous assistons chez Bayard a un tour de passe-passe comparable a ceux memes qu’il critique chez Christie ; c’est dire qu’il laisse son regard, ainsi que le notre, s’attarder sur un personnage dont la culpabilite n’est en toute apparence pas remise en question. En nous laissant entrevoir Judith au moment ou il considere le role de Poirot, dans un chapitre sur Hercule Poirot quitte la scene qui sert a fonder une relecture du Meurtre de Roger Ackroyd, Bayard nous permet de voir dans sa critique policiere un mode a la fois critique et creatif, un modele de lecture du roman policier qui donne aussi la sensation de lire","PeriodicalId":170102,"journal":{"name":"Premier symposium de critique policière. Autour de Pierre Bayard","volume":"52 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2017-10-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Premier symposium de critique policière. Autour de Pierre Bayard","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.4822","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Une silhouette se detacha dans l’encadrement de la porte et penetra dans la chambre... Judith.Pierre Bayard, Qui a tue Roger Ackroyd ?1A premiere vue, cette citation de Pierre Bayard peut paraitre anodine, voire incongrue. Et pourtant, sa decontextualisation, sa mise en exergue ici, ne fait que souligner sa valeur originale, car dans le texte dont elle est extraite elle est tout autant en rupture avec son contexte. Et c’est la tout l’interet de cette citation, qui met en scene Judith, la fille d’Hastings, dans un texte ou elle n’aurait (normalement) pas droit de cite : dans l’etude de Bayard elle surgit lors d’une discussion sur la capacite a tuer d’Hercule Poirot dans Hercule Poirot quitte la scene d’Agatha Christie2. Ce passage a pour but de nous faire reflechir a cette capacite criminelle chez d’autres personnages dans Le Meurtre de Roger Ackroyd du meme auteur. Nous assistons chez Bayard a un tour de passe-passe comparable a ceux memes qu’il critique chez Christie ; c’est dire qu’il laisse son regard, ainsi que le notre, s’attarder sur un personnage dont la culpabilite n’est en toute apparence pas remise en question. En nous laissant entrevoir Judith au moment ou il considere le role de Poirot, dans un chapitre sur Hercule Poirot quitte la scene qui sert a fonder une relecture du Meurtre de Roger Ackroyd, Bayard nous permet de voir dans sa critique policiere un mode a la fois critique et creatif, un modele de lecture du roman policier qui donne aussi la sensation de lire