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Abstract
Pays sous mandat de la Societe des Nations (SDN) le Cameroun a echappe au coton colonial. La region du nord a pu ainsi prolonger un tres actif artisanat de tissage fonde sur une gamme de cotonniers locaux cultives en perenne. Avertie des exces et des derives de la culture du coton imposee dans les annees 1930 au Tchad, l’administration coloniale du Cameroun dans son ensemble est opposee a son introduction sur son territoire. Elle se fait en cela l’echo des chefs locaux qui, eux-memes, relaient les craintes de leurs populations.Pourtant en 1950, contre l’avis de tous, le Haut Commissaire de la Republique francaise, nouvellement nomme au Cameroun, va proner le coton comme la seule speculation capable de faire sortir le nord du pays de son retard economique. Sa reussite tient a l’equipe mise en place par le responsable de la CFDT (Compagnie francaise pour le developpement des fibres textiles). Cette genese, fruit de l’interventionnisme de l’Etat, devait marquer par la suite les pratiques de la societe cotonniere CFDT-Sodecoton.