{"title":"Si peu que rien : topophilie et topophobie de la désindustrialisation dans les écrits de Gilles Ortlieb","authors":"Thibaut Raboin","doi":"10.1080/09639489.2023.2235296","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Gilles Ortlieb est un des écrivains en langue française les plus prolifiques de la Lorraine et du Luxembourg. Il décrit dans son œuvre un exil marqué par la contradiction entre topophilie et topophobie, et de cette relation ambiguë se déploie une esthétique post-industrielle singulière : d’abord par une critique de la nostalgie industrielle, ensuite par le développement d’une esthétique de l’imperceptible et de l’infraordinaire. Il en ressort un renversement de la temporalité du postindustriel, habituellement orienté vers des passés à regretter et des futurs à désirer, et Ortlieb oriente notre regard vers la présence des choses dans le paysage postindustriel. Cet article propose donc, en suivant les écrits d’Ortlieb sur le Luxembourg et la Lorraine, de penser l’éthique de la désindustrialisation comme une éthique de la présence, et pose avec lui les questions suivantes : pourquoi notre fascination pour les espaces de la désindustrialisation ? Comment (bien) vivre avec la désindustrialisation ?","PeriodicalId":233954,"journal":{"name":"Modern & Contemporary France","volume":"3 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-08-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Modern & Contemporary France","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1080/09639489.2023.2235296","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
RÉSUMÉ Gilles Ortlieb est un des écrivains en langue française les plus prolifiques de la Lorraine et du Luxembourg. Il décrit dans son œuvre un exil marqué par la contradiction entre topophilie et topophobie, et de cette relation ambiguë se déploie une esthétique post-industrielle singulière : d’abord par une critique de la nostalgie industrielle, ensuite par le développement d’une esthétique de l’imperceptible et de l’infraordinaire. Il en ressort un renversement de la temporalité du postindustriel, habituellement orienté vers des passés à regretter et des futurs à désirer, et Ortlieb oriente notre regard vers la présence des choses dans le paysage postindustriel. Cet article propose donc, en suivant les écrits d’Ortlieb sur le Luxembourg et la Lorraine, de penser l’éthique de la désindustrialisation comme une éthique de la présence, et pose avec lui les questions suivantes : pourquoi notre fascination pour les espaces de la désindustrialisation ? Comment (bien) vivre avec la désindustrialisation ?