{"title":"La révolte de Besançon en 1451 ou l’ambiguïté politique, entre réappropriation de pratiques normatives et la tentative de production de normes","authors":"Julien Lagalice","doi":"10.57086/strathese.830","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Au lendemain de leur prise de pouvoir en février 1451, les révoltés de Besançon commencent leur implantation politique et normative. Si une inversion des normes sociales (pouvoir exercé par le « commun » avec la participation d’une partie du clergé, agitation nocturne inhabituelle et ville qui se ferme par des chaînes) et des paroles prônant la rupture avec le pouvoir précédent retiennent l’attention, les usages hérités des anciens gouverneurs chassés demeurent cependant importants. L’objectif de cet article est de montrer que le temps de troubles que constitue la révolte médiévale peut faire éclore une concurrence des normes (entre des formes anciennes et la volonté d’en instaurer des nouvelles), mais que l’équilibre trouvé demeure fragile en dépit de sa durée assez exceptionnelle (environ 7 mois). Toutefois, une partie de ces projets normatifs survivent à la révolte et s’imposent même sur le long terme, malgré une image très négative transmise par l’historiographie.","PeriodicalId":446250,"journal":{"name":"Normes et normativités","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Normes et normativités","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.57086/strathese.830","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Au lendemain de leur prise de pouvoir en février 1451, les révoltés de Besançon commencent leur implantation politique et normative. Si une inversion des normes sociales (pouvoir exercé par le « commun » avec la participation d’une partie du clergé, agitation nocturne inhabituelle et ville qui se ferme par des chaînes) et des paroles prônant la rupture avec le pouvoir précédent retiennent l’attention, les usages hérités des anciens gouverneurs chassés demeurent cependant importants. L’objectif de cet article est de montrer que le temps de troubles que constitue la révolte médiévale peut faire éclore une concurrence des normes (entre des formes anciennes et la volonté d’en instaurer des nouvelles), mais que l’équilibre trouvé demeure fragile en dépit de sa durée assez exceptionnelle (environ 7 mois). Toutefois, une partie de ces projets normatifs survivent à la révolte et s’imposent même sur le long terme, malgré une image très négative transmise par l’historiographie.