{"title":"Musique et langage : quelques réflexions générales","authors":"Violaine Anger","doi":"10.58282/colloques.1271","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"1. Introduction : comparaison de quelques notations musicales Il s’agit de modelisations differentes des relations musique / langage. J’emploie le terme « modelisation » a dessein, car je crois que la partition musicale est l’une des toutes premieres modelisations occidentale. Par ce terme, j’entends une representation visuelle, un type d’image particulier, qui permet d’analyser des phenomenes reels (ce que l’on entend) et de prevoir des resultats (ce que l’on va entendre) a partir de l’application d’une ou plusieurs theories a un niveau d’approximation donne. C’est la representation visible d’une theorie (la relation texte/musique) orientee vers l’action (chanter). De facon a peu pres contemporaine, deux manieres de noter la parole chantee ont ete testees : - la notation dasiane :La page est graduee en fonction des hauteurs musicales. Le texte est alors place dans la page a la hauteur a laquelle il est chante.- la notation dite neumatique (notarum figurae) :Le texte est copie. Au-dessus se deroulent un ensemble de signes, qui vont beaucoup evoluer, et representent les intonations ; d’une facon plus generale, il s’agit de rendre visibles non pas les hauteurs exactes, mais la maniere dont il faut chanter. C’est cette notation-la qui va triompher, sans doute pour des raisons pratiques (econome de papier), et la representation de la hauteur va etre conquise ensuite, progressivement et difficilement. La notation dasiane propose une conception implicite des rapports entre la musi","PeriodicalId":226964,"journal":{"name":"Littérature et musique","volume":"5 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2010-05-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Littérature et musique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.1271","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
1. Introduction : comparaison de quelques notations musicales Il s’agit de modelisations differentes des relations musique / langage. J’emploie le terme « modelisation » a dessein, car je crois que la partition musicale est l’une des toutes premieres modelisations occidentale. Par ce terme, j’entends une representation visuelle, un type d’image particulier, qui permet d’analyser des phenomenes reels (ce que l’on entend) et de prevoir des resultats (ce que l’on va entendre) a partir de l’application d’une ou plusieurs theories a un niveau d’approximation donne. C’est la representation visible d’une theorie (la relation texte/musique) orientee vers l’action (chanter). De facon a peu pres contemporaine, deux manieres de noter la parole chantee ont ete testees : - la notation dasiane :La page est graduee en fonction des hauteurs musicales. Le texte est alors place dans la page a la hauteur a laquelle il est chante.- la notation dite neumatique (notarum figurae) :Le texte est copie. Au-dessus se deroulent un ensemble de signes, qui vont beaucoup evoluer, et representent les intonations ; d’une facon plus generale, il s’agit de rendre visibles non pas les hauteurs exactes, mais la maniere dont il faut chanter. C’est cette notation-la qui va triompher, sans doute pour des raisons pratiques (econome de papier), et la representation de la hauteur va etre conquise ensuite, progressivement et difficilement. La notation dasiane propose une conception implicite des rapports entre la musi