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Abstract
Les historiens de la nature « transformistes » ont souvent ete saisis dans une perspective qui impose aujourd’hui une approche rigoureuse sur le plan epistemologique ; leurs travaux se situent a la toute fin du XVIIIe siecle et dans la premiere moitie du XIXe siecle : pour citer les figures majeures, Goethe (1749-1832) en Allemagne ; en France : Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829) qui dirige la collection des invertebres au Museum, a partir de 1790,Etienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844), nomme par Daubenton au Museum d’Histoire naturelle en 1793, il est le premier titulaire de la chaire de Zoologie des Vertebres ou Antoine Serres1 (1786-1868), professeur d’anatomie comparee au Museum et medecin de l’universite de Montpellier.Pese me semble-t-il sur cette periode, la premiere moitie du XIXe siecle, une lecture recurrente qui voit en eux de simples « precurseurs », alors que la « modernite », les decouvertes ou les renouveaux effectifs, efficaces et valorises, auraient lieu dans la seconde moitie du siecle2, comme l’indique un texte de Quatrefages paru en 1892 : Darwin et ses precurseurs francais. Cet a priori, recurrent au XXe siecle, fait ainsi commencer la « modernite » a Flaubert en litterature, a Manet en peinture, a Darwin, en biologie. En ce qui concerne Goethe, sa mort en 1832, le fait appartenir a cette periode ou les historiens de la nature, « transformistes3 » sont presentes souvent comme « pre-evolutionnistes » dans une lecture retroactive de l’histoire des scienc