M. Mancebo, Stanislas Grassin Delyle, A. Essid, J. Bataille, P. Guérard, Aude Grassin Delyle, J. Alvarez
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Abstract
Un enfant de 6 ans est hospitalise en reanimation pediatrique en raison d’une encephalite d’aggravation rapide l’ayant mene dans le coma, sans diagnostic precis. Le quatrieme jour, une recherche sanguine de toxiques revele la presence d’haloperidol et de risperidone non prescrits a priori a l’enfant, a des concentrations therapeutiques. Cinq mois plus tard, cet enfant est transfere pour reeducation a l’hopital de Garches. Devant le contexte psychiatrique familial, les medecins evoquent la possibilite d’un syndrome de Munchausen par procuration. Une analyse de cheveux est demandee afin de confirmer l’eventuelle administration des deux neuroleptiques. Les cheveux etant relativement courts, un prelevement de poils de jambe est egalement realise. L’haloperidol et la risperidone n’ont pas ete retrouves en chromatographie liquide couplee a la spectrometrie de masse (CL-SM/SM) ni dans les cheveux ni dans les poils, ne permettant pas d’eclairer le diagnostic. En revanche, il a ete retrouve les molecules correspondant au traitement recu durant l’hospitalisation. Ont ainsi ete mis en evidence dans les deux segments de cheveux etudies et les poils du metoclopramide (301 et 210 pg/mg dans les cheveux, 799 pg/mg dans les poils), de la domperidone (respectivement 703 pg/mg, 1176 pg/mg et 108 pg/mg), et du diazepam ainsi que ses metabolites le nordiazepam et l’oxazepam dans les cheveux, (respectivement 373 et 391 pg/mg, 271 et 249 pg/mg, et 68 et 111 pg/mg). Il s’agit des premieres concentrations en domperidone et metoclopramide decrites dans les cheveux et les poils d’un enfant blond de type caucasien lors d’une utilisation therapeutique chronique.