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Abstract
Cette contribution explore les raisons qui ont pousse Rosetsu a produire sa remarquable peinture de cinq cents disciples de Bouddha (Arhat) sur un morceau de papier d’environ trois centimetres de cote, en l’examinant depuis le contexte plus large de la culture des expositions publiques qui ont emerge au Japon au xviiie siecle, et plus particulierement depuis celui de la competition et de la collaboration artistiques dans le Kyōto de la fin du xviiie siecle. Il s’agit de situer Rosetsu dans l’histoire longue des peintures d’arhat en Asie de l’Est, notamment a la suite des representations qu’Itō Jakuchū en a fait. L’essai se penche aussi sur la carriere de Rosetsu et de ses contemporains dans les annees 1790 marquee par l’incendie de Tenmei 8 (1788), une catastrophe sans precedent qui a eu pour consequence de raviver la production et la creativite artistiques. Il explore egalement les autres contextes d’exposition et de reception, notamment le « festival des paravents » (byōbu matsuri), une presentation annuelle de paravents peints, partie integrante du festival de Gion, qui se deroulait au milieu de l’ete au moins depuis le debut du xviiie siecle. En se concentrant sur Rosetsu et l’une de ses dernieres peintures documentees dans ces contextes sociaux et culturels, il s’agit de tenter de repenser son travail et sa carriere a partir des tropes modernes d’« excentricite » qui ont constamment ete employes pour definir sa position dans l’histoire de l’art japonais.