{"title":"Entre affiliations ethniques, ordre colonial et construction nationale :les Maya du Belize, XVIII-XXe siècles","authors":"Odile Hoffmann","doi":"10.4000/urmis.1690","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’article propose une histoire politico-territoriale du sud du Belize des XVIIIe-XIXe-XXe siecles. Il documente et montre que les territorialites maya sont le fruit d’options historiquement et spatialement situees qui s’enchâssent et s’articulent en fonction des opportunites (politiques, economiques) dont certaines font sens et coherence avec les ressources disponibles a ce moment (certaines heritees et eventuellement « ancestrales », d’autres plus recentes). A l’ordre spatial colonial impose a la fin du XIXe siecle se sont opposees non pas une territorialite univoque et une resistance maya unifiee, mais des strategies territoriales variees en fonction des contextes : ici la defense d’un lopin urbain (dans l’ouest), la de la terre agricole (dans le nord), la enfin du territoire ancestral (dans le sud). Dans les divers contextes spatio-temporels, les propositions de l’Etat se heurtent a des oppositions voire des resistances qui s’expriment a divers niveaux, internes et externes au groupe indian/maya, alimentant un debat qui est lie a des enjeux et a des projets politiques plus vastes : consolidation de la puissance coloniale hier, construction d’une nation multiculturelle aujourd’hui","PeriodicalId":119696,"journal":{"name":"Cahiers de l’Urmis","volume":"341 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Cahiers de l’Urmis","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/urmis.1690","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
L’article propose une histoire politico-territoriale du sud du Belize des XVIIIe-XIXe-XXe siecles. Il documente et montre que les territorialites maya sont le fruit d’options historiquement et spatialement situees qui s’enchâssent et s’articulent en fonction des opportunites (politiques, economiques) dont certaines font sens et coherence avec les ressources disponibles a ce moment (certaines heritees et eventuellement « ancestrales », d’autres plus recentes). A l’ordre spatial colonial impose a la fin du XIXe siecle se sont opposees non pas une territorialite univoque et une resistance maya unifiee, mais des strategies territoriales variees en fonction des contextes : ici la defense d’un lopin urbain (dans l’ouest), la de la terre agricole (dans le nord), la enfin du territoire ancestral (dans le sud). Dans les divers contextes spatio-temporels, les propositions de l’Etat se heurtent a des oppositions voire des resistances qui s’expriment a divers niveaux, internes et externes au groupe indian/maya, alimentant un debat qui est lie a des enjeux et a des projets politiques plus vastes : consolidation de la puissance coloniale hier, construction d’une nation multiculturelle aujourd’hui