{"title":"Unearthing the Subtext of Slavery in Zola's Germinal","authors":"Doyle Calhoun","doi":"10.1093/FS/KNAB099","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:On the surface, Zola's Germinal (1885) has little to say about France's non-European 'others', despite the facts that the coal industry and late-nineteenthcentury imperial expansion were linked and the rise of the beet-sugar industry in Europe led to the eventual call for labourers of colour in France. Nonetheless, the subtexts of colonialism and slavery surface in the text via the tropes of colonial metaphor and metonymy. When Zola suggests the material oppression of his miners is 'like' the suffering of enslaved and colonized peoples, he is participating in a nineteenth-century rhetorical tradition shared by both the realist novel and French socialist discourse: one that frequently analogized the subjugation of France's wage labourers to the abject suffering of its colonial subjects. The presence in the novel of colonial products and exotic goods points synecdochically to France's colonies and their systems of exploitative labour even as those objects circulate within metropolitan milieus. This essay excavates the colonial referents of Germinal, examining how the novel represents domestic and colonial servitude within a single novelistic 'economy'.Abstract:Au premier abord, Germinal (1885) n'a que peu de chose à voir avec les 'Autres' non-européens de la France, alors même que l'industrie charbonnière et l'expansion impériale entretenaient des liens étroits à la fin du dix-neuvième siècle et que l'industrie sucrière, en plein essor, a pu faire appel à des hommes libres de couleur pour venir travailler en Europe ou en France. Cependant, le sous-texte de l'esclavage colonial transparaît dans le texte 'métropolitain', notamment par le biais de la métaphore et de la métonymie coloniales. Lorsque Zola suggère que l'oppression des mineurs ressemble à la souffrance des peuples asservis et colonisés, il s'appuie par exemple sur une tradition rhétorique emblématique du dix-neuvième siècle, qui, partagée à la fois par le roman réaliste et le discours socialiste en France, a contribué à établir et diffuser une analogie entre l'assujettissement des travailleurs en France et l'oppression des peuples colonisés. Au sujet de la métonymie, la présence dans le roman de produits coloniaux et exotiques, qui circulent et sont consommés en métropole—à l'exemple du café —, renvoie aux colonies françaises et à leur système d'exploitation. Aussi, cet article cherche à examiner comment Germinal parvient à représenter et à réunir les modalités de la servitude domestique et coloniale au sein d'une seule 'économie' textuelle et romanesque.","PeriodicalId":332929,"journal":{"name":"French Studies: A Quarterly Review","volume":"62 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-07-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"French Studies: A Quarterly Review","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1093/FS/KNAB099","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:On the surface, Zola's Germinal (1885) has little to say about France's non-European 'others', despite the facts that the coal industry and late-nineteenthcentury imperial expansion were linked and the rise of the beet-sugar industry in Europe led to the eventual call for labourers of colour in France. Nonetheless, the subtexts of colonialism and slavery surface in the text via the tropes of colonial metaphor and metonymy. When Zola suggests the material oppression of his miners is 'like' the suffering of enslaved and colonized peoples, he is participating in a nineteenth-century rhetorical tradition shared by both the realist novel and French socialist discourse: one that frequently analogized the subjugation of France's wage labourers to the abject suffering of its colonial subjects. The presence in the novel of colonial products and exotic goods points synecdochically to France's colonies and their systems of exploitative labour even as those objects circulate within metropolitan milieus. This essay excavates the colonial referents of Germinal, examining how the novel represents domestic and colonial servitude within a single novelistic 'economy'.Abstract:Au premier abord, Germinal (1885) n'a que peu de chose à voir avec les 'Autres' non-européens de la France, alors même que l'industrie charbonnière et l'expansion impériale entretenaient des liens étroits à la fin du dix-neuvième siècle et que l'industrie sucrière, en plein essor, a pu faire appel à des hommes libres de couleur pour venir travailler en Europe ou en France. Cependant, le sous-texte de l'esclavage colonial transparaît dans le texte 'métropolitain', notamment par le biais de la métaphore et de la métonymie coloniales. Lorsque Zola suggère que l'oppression des mineurs ressemble à la souffrance des peuples asservis et colonisés, il s'appuie par exemple sur une tradition rhétorique emblématique du dix-neuvième siècle, qui, partagée à la fois par le roman réaliste et le discours socialiste en France, a contribué à établir et diffuser une analogie entre l'assujettissement des travailleurs en France et l'oppression des peuples colonisés. Au sujet de la métonymie, la présence dans le roman de produits coloniaux et exotiques, qui circulent et sont consommés en métropole—à l'exemple du café —, renvoie aux colonies françaises et à leur système d'exploitation. Aussi, cet article cherche à examiner comment Germinal parvient à représenter et à réunir les modalités de la servitude domestique et coloniale au sein d'une seule 'économie' textuelle et romanesque.