C. Griggo, Sébastien Bernard-Guelle, T. Tillet, A. Argant
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Abstract
La grotte de Prélétang, localisée dans le massif des Coulmes, dans le Vercors, à 1 225 m d’altitude, s’ouvre dans les calcaires urgoniens. Des fouilles, effectuées au niveau du porche et du seuil de la cavité, entre 1994 et 1999, par une équipe dirigée par T. Tillet, ont permis de mettre au jour une couche moustérienne. Ce niveau, daté de 46 200 ± 1 500 BP (OXA-10260, Ly-1382), a en partie été remaniée par des phénomènes de ruissellements, de charriages à sec et d’effondrements karstiques, surtout au niveau du seuil de la grotte. La faune recueillie dans cette couche moustérienne est peu abondante et très fragmentée. La marmotte et l’ours des cavernes y sont bien représentés mais leur présence est certainement naturelle. En revanche, les Néandertaliens ont dû introduire dans le site les différentes espèces d’Ongulés identifiées : cerf, chevreuil, sanglier, bouquetin et aurochs, comme l’attestent quelques os qui présentent des traces liées à une activité de boucherie ou des traces de combustion. L’industrie lithique, composée d’environ 300 pièces, est dominée par les produits Levallois et les outils à bords convergents. Les racloirs simples sont également abondants. La rareté des nucléus et des produits corticaux indiquent que le débitage a eu lieu à l’extérieur du site, probablement sur les gites de matières premières, distants de 7 km et à plus de 20 km. Le gisement moustérien de Prélétang a été le siège d’un ou de plusieurs campements de courtes durées en relation avec une exploitation cynégétique du plateau des Coulmes.