{"title":"L'apport de la littérature à la composition d’un « monde commun »: « Die Wand » de Marlen Haushofer et « Minotaurus » de Friedrich Dürrenmatt","authors":"A. Choné","doi":"10.37536/ecozona.2023.14.1.4714","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans le contexte actuel de la crise écologique et de la pandémie de Covid-19, alors qu’il est nécessaire de \"repenser les rapports entre humains et non-humains\" (Philippe Descola), cet article propose une relecture comparée de deux œuvres issues de la littérature de langue allemande, parues à douze ans d’intervalle, en pleine guerre froide, Die Wand (1963) de l’auteure autrichienne Marlen Haushofer, et Minotaurus: Eine Ballade (1985) de l’écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt. Je m’intéresserai dans ces récits à ce qui fait et défait les collectifs, à ce que Marielle Macé a appelé la \"grammaire des attachements\". Comment s’exprime par les mots, notamment les pronoms personnels, le travail qui consiste à se nouer les uns aux autres, et ces liens se nouent-ils de façon juste ? Les deux ouvrages étudiés parviennent-ils à définir un \"nous\", à faire émerger une communauté des organismes vivants, humains et non-humains ? L’article s’interrogera sur l’apport de la littérature à la \"composition d’un monde commun\" (Bruno Latour), en se demandant si les scenarii proposés dans les deux œuvres rendent possible un \"espoir actif\" (Joanna Macy), et ce qu’ils nous apprennent sur l’histoire de l’idée de nature à l’heure des grands bouleversements écologiques.","PeriodicalId":435617,"journal":{"name":"Ecozon@: European Journal of Literature, Culture and Environment","volume":"41 12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-04-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Ecozon@: European Journal of Literature, Culture and Environment","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.37536/ecozona.2023.14.1.4714","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Dans le contexte actuel de la crise écologique et de la pandémie de Covid-19, alors qu’il est nécessaire de "repenser les rapports entre humains et non-humains" (Philippe Descola), cet article propose une relecture comparée de deux œuvres issues de la littérature de langue allemande, parues à douze ans d’intervalle, en pleine guerre froide, Die Wand (1963) de l’auteure autrichienne Marlen Haushofer, et Minotaurus: Eine Ballade (1985) de l’écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt. Je m’intéresserai dans ces récits à ce qui fait et défait les collectifs, à ce que Marielle Macé a appelé la "grammaire des attachements". Comment s’exprime par les mots, notamment les pronoms personnels, le travail qui consiste à se nouer les uns aux autres, et ces liens se nouent-ils de façon juste ? Les deux ouvrages étudiés parviennent-ils à définir un "nous", à faire émerger une communauté des organismes vivants, humains et non-humains ? L’article s’interrogera sur l’apport de la littérature à la "composition d’un monde commun" (Bruno Latour), en se demandant si les scenarii proposés dans les deux œuvres rendent possible un "espoir actif" (Joanna Macy), et ce qu’ils nous apprennent sur l’histoire de l’idée de nature à l’heure des grands bouleversements écologiques.