{"title":"Informalité, appropriation populaire et projection d’espaces urbains sécurisés","authors":"Pierre Boris N’NDE, Guy Sylvain Talla","doi":"10.46711/gari.2021.1.1.7","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Les villes africaines et plus précisément camerounaises sont au cœur de transformations dues en grande partie aux investissements communautaires et populaires. À partir d’un projet de sécurisation des quartiers urbains devant les insuffisances de la sécurité publique, les communautés arrivent à s’organiser de manière informelle pour protéger les habitant·e·s et répondre aux menaces d’insécurité. Cette réponse procède par une forme de gouvernance locale qui leur est propre et qui agit non seulement à travers l’occupation des espaces, mais à travers l’appropriation des lieux et places en vue de les redéfinir. D’une vision pour la sécurité des quartiers, les communautés engagées mobilisent toutes sortes d’énergie et de ressources afin de donner à leur quartier une dynamique rêvée, imaginaire, futuriste, utopique. L’utopie qui naît, l’utopie sécuritaire n’est qu’une projection imagée de la ville du futur telle que pensée par les communautés. Son exécution peut donc se faire sous certaines contraintes ou sous la violence.","PeriodicalId":438355,"journal":{"name":"GARI. Recherches et débats sur les villes africaines","volume":"94 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-12-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"GARI. Recherches et débats sur les villes africaines","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.46711/gari.2021.1.1.7","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les villes africaines et plus précisément camerounaises sont au cœur de transformations dues en grande partie aux investissements communautaires et populaires. À partir d’un projet de sécurisation des quartiers urbains devant les insuffisances de la sécurité publique, les communautés arrivent à s’organiser de manière informelle pour protéger les habitant·e·s et répondre aux menaces d’insécurité. Cette réponse procède par une forme de gouvernance locale qui leur est propre et qui agit non seulement à travers l’occupation des espaces, mais à travers l’appropriation des lieux et places en vue de les redéfinir. D’une vision pour la sécurité des quartiers, les communautés engagées mobilisent toutes sortes d’énergie et de ressources afin de donner à leur quartier une dynamique rêvée, imaginaire, futuriste, utopique. L’utopie qui naît, l’utopie sécuritaire n’est qu’une projection imagée de la ville du futur telle que pensée par les communautés. Son exécution peut donc se faire sous certaines contraintes ou sous la violence.