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Abstract
Au xixe siecle, la science etait associee au progres. Cet optimisme a suscite en retour une mefiance durable a l’egard de la science de la part de toutes les elites. Pourtant, ces reserves n’ont rien a voir avec l’opposition traditionnelle entre les sciences dures et les sciences humaines. Au contraire, elles participent d’un conflit au sein de la culture scientifique elle-meme. Au regard de l’approche positiviste, la connaissance va avec la certitude. Le pouvoir destructeur des sciences modernes a bouleverse, y compris dans les societes democratiques, les fondements epistemiques de la pratique scientifique et favorise l’emergence d’une conception differente (et precieuse) de la relation entre science et societe. Cette conception est a la base d’un certain nombre de recommandations politiques et appelle de nouveaux champs d’investigation. Dans un contexte democratique, il est a la fois philosophiquement fragile et pragmatiquement indispensable de considerer la connaissance scientifique comme indeterminee d’un point de vue ethique.