When a quest for modernization meets French imperialist aspiration: The circumstances surrounding the establishment of the St. Anthony Leprosarium and the Ras Mäkʷännәn en Hospital in Harar (1901-1906)
{"title":"When a quest for modernization meets French imperialist aspiration: The circumstances surrounding the establishment of the St. Anthony Leprosarium and the Ras Mäkʷännәn en Hospital in Harar (1901-1906)","authors":"Vanessa Pedrotti","doi":"10.3406/ethio.2022.1714","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"À la fin du XIXe siècle, l’État éthiopien cherche à s’impliquer dans le domaine de la santé pour à la fois lutter contre les épidémies et apparaître sur la scène internationale comme un pays “moderne” donc puissant. En 1898, la fondation d’un premier hôpital à Addis-Abeba surgit comme une innovation sanitaire majeure qui inaugure la mise en place d’un système de santé public en Éthiopie. À la suite de cette initiative russe, le secteur sanitaire devient un lieu concurrentiel où les puissances européennes cherchent à offrir leur coopération pour déployer leur influence dans le pays. Si les historiens ont pointé les rivalités dans le domaine médical entre la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et la Russie à Addis-Abeba, un travail reste à être mené pour Harar. Dans cette cité musulmane, éthiopienne depuis 1887, le gouverneur Ras Mäkʷännәn en se montre aussi modernisateur que l’empereur Ménélik II dans sa capitale. En 1901, il soutient notamment la construction de deux projets portés par des Français : la léproserie St-Antoine (la première du pays) et l’hôpital Ras Mäkʷännәn en (le second du pays), respectivement dirigés par les Capucins et le Dr. Vitalien. Cet article revient sur cette installation et interroge, au regard des archives diplomatiques et missionnaires françaises, la manière dont la France cherche à répondre au projet “progressiste” de Ménélik. Dans les deux premières parties de l’article, nous analysons les attentes de la France vis-à-vis de la léproserie et de l’hôpital. Dans la troisième, nous pointons les limites de l’investissement français dans le secteur sanitaire à Harar.","PeriodicalId":296547,"journal":{"name":"Annales D'ethiopie","volume":"18 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales D'ethiopie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3406/ethio.2022.1714","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
À la fin du XIXe siècle, l’État éthiopien cherche à s’impliquer dans le domaine de la santé pour à la fois lutter contre les épidémies et apparaître sur la scène internationale comme un pays “moderne” donc puissant. En 1898, la fondation d’un premier hôpital à Addis-Abeba surgit comme une innovation sanitaire majeure qui inaugure la mise en place d’un système de santé public en Éthiopie. À la suite de cette initiative russe, le secteur sanitaire devient un lieu concurrentiel où les puissances européennes cherchent à offrir leur coopération pour déployer leur influence dans le pays. Si les historiens ont pointé les rivalités dans le domaine médical entre la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et la Russie à Addis-Abeba, un travail reste à être mené pour Harar. Dans cette cité musulmane, éthiopienne depuis 1887, le gouverneur Ras Mäkʷännәn en se montre aussi modernisateur que l’empereur Ménélik II dans sa capitale. En 1901, il soutient notamment la construction de deux projets portés par des Français : la léproserie St-Antoine (la première du pays) et l’hôpital Ras Mäkʷännәn en (le second du pays), respectivement dirigés par les Capucins et le Dr. Vitalien. Cet article revient sur cette installation et interroge, au regard des archives diplomatiques et missionnaires françaises, la manière dont la France cherche à répondre au projet “progressiste” de Ménélik. Dans les deux premières parties de l’article, nous analysons les attentes de la France vis-à-vis de la léproserie et de l’hôpital. Dans la troisième, nous pointons les limites de l’investissement français dans le secteur sanitaire à Harar.
19世纪末,埃塞俄比亚国家寻求参与卫生领域,以抗击流行病,并在国际舞台上作为一个“现代”国家,因此是一个强大的国家。1898年,在亚的斯亚贝巴建立了第一家医院,这是一项重大的卫生创新,开启了埃塞俄比亚公共卫生系统的发展。由于俄罗斯的这一倡议,卫生部门成为一个竞争激烈的领域,欧洲大国寻求提供合作,以扩大其在该国的影响力。虽然历史学家指出了法国、英国、意大利和俄罗斯在亚的斯亚贝巴的医学竞争,但哈拉尔的工作仍有待完成。穆斯林在此引用了埃塞俄比亚,自1887年,总督Ras M - kʷc nnәn年的表现也比涅利克二世皇帝在其现代化的首都。1901年,他支持包括建造两个项目已由法国:该国首次在小区管理员St-Antoine(医院)和Ras al - M - kʷc nnәn年该国(第二名),分别由猴和Vitalien博士。本文回顾了这个装置,并根据法国外交和传教士的档案,质疑法国如何回应menelik的“进步”项目。在文章的前两部分,我们分析了法国对麻风病和医院的期望。在第三部分,我们指出了法国在哈拉尔卫生部门投资的局限性。