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Abstract
Symbole fort du tournant que l’entreprise est en train de prendre a l’heure ou il est question d’etendre son objet social a la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux de son activite (loi Pacte), on ne compte plus les voix qui s’elevent pour dire que l’entreprise peut et doit produire du bien commun. Teinte de progressisme, ce nouvel horizon d’attente n’en est pas moins problematique dans un contexte de redefinition du partage des roles entre l’Etat et l’entreprise dans l’organisation du monde de demain. Le risque est notamment celui d’une possible « privatisation du bien commun » qui pourrait contribuer a renforcer les structures de domination de l’homme par l’homme a travers une colonisation des esprits et l’imposition d’une conception unique de la « vie bonne ».