{"title":"Maladie de Fabry (déficit en α-galactosidase A): innovations thérapeutiques récentes","authors":"D. Germain","doi":"10.1051/JBIO/2002196020183","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La maladie de Fabry (MF, OMIM 301500) est une maladie hereditaire du metabolisme, de transmission liee au chromosome X, due au deficit en α-galactosidase A, une enzyme lysosomale. L’impossibilite de prevenir les depots progressifs de glycosphingolipides dans les tissus et le plasma entraine une morbi-mortalite importante avec cardiomyopathie, accidents vasculaires cerebraux et insuffisance renale chronique. La prise en charge medicale etait jusqu’a present symptomatique, basee sur l’attenuation partielle des douleurs (carbamazepine, diphenylhydantoine et gabapentine), la nephroprotection par la prescription d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine en cas de macroalbuminurie, le controle d’une eventuelle hypertension arterielle ou dyslipidemie. La maladie de Fabry repond par ailleurs aux indications habituelles de dialyse et de transplantation chez les patients en insuffisance renale terminale. La survie du greffon renal est comparable a celles des autres nephropathies, la recidive de depots de glycosphingolipides etant tres rare. La therapie enzymatique substitutive par α-galactosidase A a ete recemment validee par des essais cliniques controles et semble un traitement sur et efficace chez les patients atteints de maladie de Fabry. La depletion en substrats glycosphingolipidiques par de petites molecules inhibitrices et la therapie genique pourraient representer des alternatives therapeutiques pour l’avenir.","PeriodicalId":150011,"journal":{"name":"Biologie aujourd'hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"7","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Biologie aujourd'hui","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1051/JBIO/2002196020183","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La maladie de Fabry (MF, OMIM 301500) est une maladie hereditaire du metabolisme, de transmission liee au chromosome X, due au deficit en α-galactosidase A, une enzyme lysosomale. L’impossibilite de prevenir les depots progressifs de glycosphingolipides dans les tissus et le plasma entraine une morbi-mortalite importante avec cardiomyopathie, accidents vasculaires cerebraux et insuffisance renale chronique. La prise en charge medicale etait jusqu’a present symptomatique, basee sur l’attenuation partielle des douleurs (carbamazepine, diphenylhydantoine et gabapentine), la nephroprotection par la prescription d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine en cas de macroalbuminurie, le controle d’une eventuelle hypertension arterielle ou dyslipidemie. La maladie de Fabry repond par ailleurs aux indications habituelles de dialyse et de transplantation chez les patients en insuffisance renale terminale. La survie du greffon renal est comparable a celles des autres nephropathies, la recidive de depots de glycosphingolipides etant tres rare. La therapie enzymatique substitutive par α-galactosidase A a ete recemment validee par des essais cliniques controles et semble un traitement sur et efficace chez les patients atteints de maladie de Fabry. La depletion en substrats glycosphingolipidiques par de petites molecules inhibitrices et la therapie genique pourraient representer des alternatives therapeutiques pour l’avenir.